tag:blogger.com,1999:blog-80917874392351098412024-03-13T04:02:22.571+01:00AMOUR Chaque nom porte en lui un autre nom qui lui est propre, Camille Antignéhttp://www.blogger.com/profile/10292297098210913047noreply@blogger.comBlogger39125tag:blogger.com,1999:blog-8091787439235109841.post-42986518658227030612023-12-19T05:28:00.010+01:002023-12-19T05:28:47.702+01:00Méditations sur l'amourLà où est l'amour, il n'y a pas de jugement <div>Puisqu'il existe un amour inconditionnel, il peut être ressenti en soi </div><div>Aimer quelqu'un, c'est accorder à un autre l'accès à l'entièreté de soi </div><div>Aimer, c'est abandonner la douleur et laisser sa chance au possible </div><div>L'amour est une révolution radicale où tout peut prendre un nouveau visage </div><div>L’amour ne se fabrique pas ni ne s’invente mais se découvre </div><div>L’amour et la mort sont les 2 faces d'une même pièce, l'une la fin, l'autre le commencement </div><div>Être aimé, c'est trouver le chemin de soi dans la chaleur de l'autre </div><div>On n’apprend pas à aimer, aimer nous apprend à vivre </div><div>Si aimer nous fait mal, c'est que nous disposons d'une infinité de résistances </div><div>L'amour est un tout que nous n'avons jamais fini d'arpenter </div><div>L’amour ne donne rien, car il n'y a rien à prendre dans l'amour </div><div>Dans le lointain de l'existence, l'amour est la porte d'entrée de l'invisible </div><div>Si je suis tout amour, j'emporte avec moi la matière et l'esprit et laisse derrière moi le néant </div><div>L’amour est la composante de tout, c'est pourquoi rien n'est jamais perdu </div><div>Le ciel est le ciel, la liberté la liberté et l'amour l'amour </div><div>Si l'amour est le commencement, à quoi passons nous le reste de notre vie ?
</div>Camille Antignéhttp://www.blogger.com/profile/10292297098210913047noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8091787439235109841.post-68050065653933974362023-12-13T04:30:00.003+01:002023-12-13T04:30:45.546+01:00Poème sabre<p> <span style="font-family: Calibri, sans-serif;">A toi, qui maintenant a disparu et dont notre dernier échange se résume à mes sanglots irrépressibles pendant que tu essayais de faire ce que tu pouvais pour me parler.</span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm;"><span lang="FR">Pardon de n’avoir pu te laisser savourer la qualité de ta propre mort. <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm;"><span lang="FR"> </span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm;"><span lang="FR">Nous n’avons fait que nous côtoyer du temps des vivants. <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm;"><span lang="FR">Tu as chanté avec moi et parlais avec passion de mes dernières réflexions en cours. <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm;"><span lang="FR">Avant ton départ tu m’as dit que tu n’avais rien à me dire. Implicitement ça voulait dire que je savais ce qu’il en était de nos existences respectives et du chemin qu’elles avaient à parcourir entre ma vie et ta mort. C’était là notre complicité, faîte d’une supposée sagesse que nous aurions, toi et moi, sur certains secrets de l’existence.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm;"><span lang="FR">Tu nous as laissé un dernier mot que nous avons retranscrit à trois comme pour savoir ce que tu nous laissais. Nous n’y avons appris seulement que tu quittais ostensiblement ce monde. Et, tous les trois, nous avons délaissé cette lettre n’y trouvant pas ce que nous pensions y voir, peut-être l’attente intime des lumières que, malgré tout, toujours enfants, nous recevions de toi. <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm;"><span lang="FR">J’ai revu dernièrement cette photo, que j’avais prise, où vous étiez, ton amour et toi, tous deux l’un dans l’autre dans une étreinte infinie. Elle se fondait en toi et tu semblais l’accueillir absolument. Elle est restée sans toi, maintenant et jusqu’à la fin de ses jours. <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm;"><span lang="FR">Je n’ai pas su partager sa douleur car je ne connaissais pas la mienne. Je pense à elle et vis avec elle cette amertume de ne pas te retrouver dans les échos de ses murs tout comme dans la respiration de ses promenades.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm;"><span lang="FR">Je pense à toi sur nos départs répétés, quand nous descendions te voir, et que chaque fois c’était une séparation que nous vivions. Comme si le temps devait être rattrapé de tout ce que nous n’avions pas vécu ensemble, de tout ce que nous nous manquions.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm;"><span lang="FR">Un jour, tu me serrais fort dans tes bras, je t’ai dit que cette distance était incompressible. Je le pensais. Et si tu as été surpris par ma remarque, je ne sais à quel point elle a pu te toucher profondément. C’est possible que je t’aie blessé. Rien ne semblait t’atteindre. <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm;"><span lang="FR">C’est possible que tu en aies fait ta fierté. <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm;"><span lang="FR">Cette fierté était telle qu’elle pouvait assumer, un soir où nous mangions ensemble avec un ami, d’être humilié par cet ami même au point que c’est ta fille qui en est venu à te défendre. J’assistais, amusé, à la scène considérant que tu pouvais certainement passer au-dessus de tout ça. Tu en avais traversé des épreuves. Je les ai vues, enfant, ces disqualifications. Elles ont forgé en moi la voie de se déprendre.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm;"><span lang="FR">Nous n’avons pas su nous aimer avec les mots de l’amour, mais nous avons partagé ce que demande journalièrement un père à un fils. <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm;"><span lang="FR">J’ai porté ton cri dans l’écho de l’église. Le prêtre, à sa manière, à chercher à éteindre ce feu. Mais j’espère l’avoir planté dans le cœur de mes fils. <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm;"><span lang="FR">On ne sait jamais vraiment ce qu’on fait pousser d’un fils à un père.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm;"><span lang="FR">Pour remonter le fil, je m’adresse à toi, aussi bien le dieu, le père ou l’absent, pour te dire que je t’aime, et que vous, tout en un, avez su me trouver, avez su me connaître.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm;"><span lang="FR">Je jette ici les échos prolongés de mon enfance pour dire que je suis là, et que peut-être cette nuit-là, c’était ça que tu voulais me dire, tout en un. <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm;"><span lang="FR"><br /></span></p><p class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; margin: 0cm;"><span lang="FR">Qu’il n’y a pas de fin à l’existence, que nous en sommes les usagers de passage et que nous gardons en nous, tout entière à la vie, l’histoire du présent du monde.<o:p></o:p></span></p>Camille Antignéhttp://www.blogger.com/profile/10292297098210913047noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8091787439235109841.post-60643821994084863482023-12-10T01:07:00.001+01:002023-12-10T01:09:49.735+01:00 De 2016 à 2024, le temps du futur<p> Nous avons continué nos routes. </p><p>A ce moment les quelques lignes écrites que j'avais lues n'étaient parvenues que comme un lointain vaguement littéraire. Je m'étais dit alors : pourquoi écrire si personne ne comprend? Cette enseignante en philosophie m'avait dit : vous n'écrivez pas pour vous-mêmes. Je l'avais cru. </p><p>Récemment je lui ai écrit, mais elle m'a raconté la supercherie avec laquelle elle s'était convaincue elle-même d'être en philosophe, comme cet ami qui avait commencé à croire qu'il ne pouvait plus faire ce qu'il voulait avec sa musique.</p><p>Combien de mensonges devons-nous nous raconter pour trouver un mode d'existence?</p><p>J'ai parlé haut dans une église pour dire que nous n'avions pas à être impressionnés par le récit de nos semblables. Si fierté il y a à trouver, elle est à l'intérieur du sens que nous révélons chaque jour. Je lance un appel à mes amis perdus, je n'ai ni indifférence ni regret. Je vous ai aimé.</p><p>J'ignore les jours qui viennent, je ne sais dire si je pourrais vivre encore, peu importe, je veux vivre au présent, il y a tant à faire. Pas de labeur, pas de rêve non plus. La possibilité, nous avons tant de possibilités. </p><p>De toutes nos vies vécues, aucune ne se ressemble, nous n'avons peut-être que cherché à trouver la ligne de découpe, le fil d'une lame qui, de mouvements en mouvements, a dessiné nos destins. Nous pourrions simplement nous arrêter sur cela. A l'heure de tourner son regard, croyant le voir inscrit à l'intérieur, l'esprit trace cette ligne à soi en dehors de toute infortune. Le destin ne s'est jamais soucié de nos richesses.</p><p>Il me reste une grande part d'ignorance à tout cela, mais il faut malgré tout que je vous rappelle : ni indifférence, ni regret. L'amour est la chance de nos vies. Il peut lui aussi se puiser dans toutes choses comme une égalité. Nous aurons alors nos corps toujours un peu plus grands, nous dirons, nous avons grandi.</p><p><br /></p>Camille Antignéhttp://www.blogger.com/profile/10292297098210913047noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8091787439235109841.post-2993247283143625552016-09-23T14:44:00.001+02:002016-09-23T14:44:23.798+02:00photographie<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div style="font-family: Arial;">
je pars du noir qui découpe le vêtement de la lumière claire</div>
<div style="font-family: Arial;">
jusqu’aux angles de tes bras qui se tiennent et t’entourent</div>
<div style="font-family: Arial;">
et cachent dans l’ombre noire tes cheveux qui dessinent</div>
<div style="font-family: Arial;">
le sable ocre doux d’un visage d’une statue ancienne</div>
<div style="font-family: Arial;">
Brillant/mat éclairant ta figure</div>
<div style="font-family: Arial;">
d’un montage à deux têtes qui pointe l’éternel</div>
<div style="font-family: Arial;">
saisissant dans l’infime ce qui fait de toi-même</div>
<br />
<div style="font-family: Arial;">
une image entière</div>
</div>
Camille Antignéhttp://www.blogger.com/profile/10292297098210913047noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8091787439235109841.post-24699859574772985322016-09-23T14:41:00.002+02:002016-09-23T14:46:12.240+02:00Prière universelle<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div class="MsoNormal">
<span lang="FR"><span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Saint père le vivant, nos cœurs s'ouvrent ce
jour pour porter à la lumière, la douceur et l'apaisement cette âme. Comme un
enfant nouveau elle se présente à votre regard sans jugement. Elle emporte avec
elle sa part du monde vécu, avec ses moments de détresse et ses instants de
bonheur. </span></span><br />
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Gouverneur pour nos âmes, toi qui nous entend
si bien, nous te prions ce jour. Sens-tu combien chacun de nous se relie dans
l'amour de ce monde? En notre cœur se déploie le vœu qu'il grandisse pour s'éprouver,
lui aussi, en sa lumière. </span><br />
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Force invisible, nous te rendons grâce pour tout
ce qui existe. Merci de nous donner de trouver en nous tant le sens du juste que
les voiles de la beauté. Nous louons ces miracles infinis, offrandes dans nos quotidiens.
Nous tâchons à notre mesure d'y prendre part.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Poursuis, lumière dans nos esprits, continue
ta course, pareille à celle du soleil qui passe en deçà la ligne de l'océan.
Trace, traverse ce champ qui nous précède. La joie viendra à nous-mêmes, alors pleine
et entière, quand aura cessé une fois encore notre impatience. </span></div>
</div>
Camille Antignéhttp://www.blogger.com/profile/10292297098210913047noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8091787439235109841.post-47038361436193666212016-04-11T23:30:00.003+02:002017-01-19T13:10:13.764+01:00Esthétique<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Le reproche douloureux fait à la pensée est de manquer son objet.</span><br />
<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Chaque jour nous avons besoin de produire pour notre vie un entendement aussi sommaire soit-il.</span><br />
<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Nous associons perpétuellement à notre existence des représentations,</span><span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;"> c'est par conséquent sur le plan de l'intime que chaque pensée est évaluée. </span><br />
<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif;">Face à l'expérience de la vie même, chacune d'entre elles est mise à concurrence.</span><br />
<br /></div>
Camille Antignéhttp://www.blogger.com/profile/10292297098210913047noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8091787439235109841.post-79927731859744096102015-11-12T13:09:00.002+01:002015-11-12T13:09:23.313+01:00J'ai vu des villes<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div style="color: #141823; font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 14px; margin-bottom: 6px;">
Mon amour</div>
<div style="color: #141823; font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 14px; margin-bottom: 6px; margin-top: 6px;">
J'ai vu des villes<br />J'ai vu<br />Des villes<br />Des villes familières des villes images</div>
<div style="color: #141823; font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 14px; margin-bottom: 6px; margin-top: 6px;">
Un secret</div>
<div style="color: #141823; font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 14px; margin-bottom: 6px; margin-top: 6px;">
Mon amour<br />J'ai vu des villes familières avec des visages pas clairs</div>
<div style="color: #141823; font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 14px; margin-bottom: 6px; margin-top: 6px;">
J'ai vu des villes et des visages<br />J'aime les visages j'aime les mots sur ces visages<br />Sur ta bouche pas claire</div>
<div style="color: #141823; font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 14px; margin-bottom: 6px; margin-top: 6px;">
J'ai vu des visages et des amours sur des visages<br />J'ai vu des visages sur des amours pas clairs<br />J'ai vu des images j'ai vu des amours<br />J'ai vu des amours et des visages pas clair</div>
<div style="color: #141823; font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 14px; margin-bottom: 6px; margin-top: 6px;">
J'ai vu</div>
<div style="color: #141823; font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 14px; margin-bottom: 6px; margin-top: 6px;">
J'ai vu<br />Et des visages aux amours pas clairs<br />J'ai vu des images pas claires</div>
<div style="color: #141823; font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 14px; margin-bottom: 6px; margin-top: 6px;">
Des visages blancs sans salive retournés</div>
<div style="color: #141823; font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 14px; margin-bottom: 6px; margin-top: 6px;">
J'ai vu des visages enfoncés en eux-mêmes<br />des visages, un visage</div>
<div style="color: #141823; font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 14px; margin-bottom: 6px; margin-top: 6px;">
Il n'y a plus de toi il n'y a plus de moi<br />Il y a les autres</div>
<div style="color: #141823; font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 14px; margin-bottom: 6px; margin-top: 6px;">
Demeure</div>
<div style="color: #141823; font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 14px; margin-bottom: 6px; margin-top: 6px;">
Un couteau planté là au cœur du sommeil<br />Je ne veux plus entendre ta voix je ne veux plus te sentir<br />J'ai déjà mouché<br />Ma place<br />Sur ma place un tissu blanc sur lequel mon nez s'est roulé<br />Vaurien qui salit<br />Ton nez malpropre a saigné sur mes selles</div>
<div style="color: #141823; font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 14px; margin-bottom: 6px; margin-top: 6px;">
Ressusciter </div>
<div style="color: #141823; font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 14px; margin-bottom: 6px; margin-top: 6px;">
Je veux que quelque chose se passe<br />Je veux que quelque chose<br />Je veux quelque chose<br />Parle moi<br />Parle moi<br />Parle moi<br />Par moi<br />Le moi idoine<br />Le moi qui sait</div>
<div style="color: #141823; font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 14px; margin-bottom: 6px; margin-top: 6px;">
Suspendu<br />Le moi suspendu<br />Le moi qui parle de ce qu'il sait<br />Le moi qui n'en a rien à faire parce qu'il sait</div>
<div style="color: #141823; font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 14px; margin-bottom: 6px; margin-top: 6px;">
Un autre<br />Qui sait<br />Un autre<br />Qui sait</div>
<div style="color: #141823; font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 14px; margin-bottom: 6px; margin-top: 6px;">
Parle moi de ta voix qui sonne que je t'entende<br />Parle moi de ta voix avec ta voix avec le sens<br />Parle moi avec ta voix qui évoque parce qu'elle sait<br />La voix qu'on veut entendre le soir<br />La voix de demain la voix de demain</div>
<div style="color: #141823; font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 14px; margin-bottom: 6px; margin-top: 6px;">
Parle la voix qui sonne </div>
<div style="color: #141823; font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 14px; margin-bottom: 6px; margin-top: 6px;">
Le lendemain une voix qui sonne</div>
<div style="color: #141823; font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 14px; margin-bottom: 6px; margin-top: 6px;">
Je me réveille<br />J'entends</div>
<div style="color: #141823; font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 14px; margin-bottom: 6px; margin-top: 6px;">
Ce soir je ne dormirais pas<br />Ce soir je ne dirais rien<br />Pas ce soir me dit-elle<br />Pas ce soir<br />Vient<br />Ce soir je ne dirais rien parce qu'elle m'emporte la voix qui fait silence<br />La voix qui fait silence<br />Il vaut mieux se taire que ne rien dire<br />Ne rien dire c'est mieux<br />Et toi tu ne peux pas faire silence ?<br />Ne rien dire c'est mieux<br />J'ai déjà dit tout ce que je savais ne reste plus qu'à l'écrire<br />Je ne dirais rien c'est mieux<br />Je ne dirais rien c'est mieux</div>
<div style="color: #141823; font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 14px; margin-bottom: 6px; margin-top: 6px;">
Un poème</div>
<div style="color: #141823; font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 14px; margin-bottom: 6px; margin-top: 6px;">
Un poème</div>
<div style="color: #141823; font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 14px; margin-bottom: 6px; margin-top: 6px;">
Rien qu'un silence de toi me suffirait<br />J'ai vu des villes ce soir<br />J'ai vu des longues villes interminables<br />J'ai vu le ventre de la ville<br />Un ventre nu un ventre froid<br />J'ai rentré mon ventre moi aussi<br />J'ai fait semblant de rien</div>
<div style="color: #141823; font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 14px; margin-bottom: 6px; margin-top: 6px;">
Mon amour n'a plus de sens<br />J'ai fait semblant de rien<br />Sur la table des masques<br />Je suis rentré je suis sorti<br />Dehors il fait toujours aussi froid<br />Dans tes mains une tâche blanche qui s'empare de nos draps de nos doigts<br />Dans tes mains une tâche blanche qui s'empare de nos doigts<br />Ficelle brille sur les tâches laissées les traces les pas le décompte improbable<br />Je t'ai laissée<br />Sur les toiles nombreuses j'ai vu ton nom partout ton ombre ton nombre ton nombril dénudé qui brille un éclair blanc je passe<br />Entend<br />Entend comme je t'entend<br />Entend comme le vent laisse des traces<br />J'attends<br />Je n'attends pas</div>
<div style="color: #141823; font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 14px; margin-bottom: 6px; margin-top: 6px;">
Ce soir j'ai vu la lune briller j'ai vu la lune<br />Ce soir j'ai vu la lune j'ai vu la lune briller<br />Ce soir j'ai vu la lune briller<br />Comme elle me lasse la lune<br />Comme elle me lasse<br />Ce soir j'ai vu la lune briller j'ai vu la lune<br />Briller<br />Un billet de toi la lune<br />J'ai reçu un billet de toi la lune et j'ai vu la lune briller<br />Pas seulement une étoile mais la lune<br />La lune</div>
<div style="color: #141823; display: inline; font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 14px; margin-top: 6px;">
Ça ne s'arrêtera pas<br />Ça ne s'arrêtera pas<br />Ce soir la lune a prié<br />J'ai dit ça ne s'arrêtera pas<br />Et j'ai vu la lune prier<br />J'ai vu la lune prier comme au premier soir<br />Comme au premier soir<br />Et j'ai prié la lune comme au premier soir<br />J'ai prié la lune priée<br />Comme au premier soir<br />Et ça ne s'arrêtera pas<br />Qui est là ce soir pour me dire que ça ne s'arrêtera pas ?<br />Qui est là ce soir pour que ça ne s'arrêtera pas ?</div>
</div>
Camille Antignéhttp://www.blogger.com/profile/10292297098210913047noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8091787439235109841.post-24043346715310732602014-12-19T11:56:00.005+01:002014-12-19T12:11:12.531+01:00Elaboration critique pour le temps présent<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
Nous, communauté innommable, avons désormais acté en nous-mêmes que le cours des évènements ne se soucie plus de nous solliciter dans la balance politique des décisions économiques et sociales.<br />
Il nous aura fallu le temps d'un désemparement profond avant de pouvoir réellement nous ressaisir.<br />
<br />
Ce ressaisissement se traduit de telle façon que nous est venue la nécessité pour nous de redevenir les opérateurs critiques pour ce monde laissé vacant.<br />
<br />
En ce moment se constituent des ensembles minoritaires en vue de pallier à ces manquements. Des espaces de réflexion tout autant que de mises en pratique ont lieu un peu partout à travers le monde.<br />
<br />
Il serait utile sans doute de pouvoir en tenir un compte rendu précis afin d'être en mesure chacun de sentir que ce monde travaille. Mais "<i>la main de Dieu joue dans le secret de ces mondes miniatures"</i>. Si bien qu'en traduire le panorama nous supposerait une puissance de vue omnisciente.<br />
<br />
Force nous est d'admettre que cela n'est pas à notre portée quand bien même les outils de la mise en réseau fonctionnent à plein régime. Ici nous en sommes au balbutiement de cette histoire.<br />
<br />
L'important de fait se situe à l'endroit de nos propres causes, assidus sur les réalités empiriques de la localité de notre combat, comptant sur la perspective des uns et des autres à tenir en eux-mêmes la balance légitime de nos aspirations.<br />
<br />
Chaque situation comme chaque microcosme détient ses paramètres singuliers que nous avons à élucider. Cette élucidation ne peut se révéler qu'à partir de nos facultés critiques immémoriales (littéralement : dont il ne reste aucune mémoire).<br />
<br />
Consciemment nous nous trouvons liés de fait à un travail de reconnaissance, astreints, la reconnaissance constitutive de notre usage du monde.<br />
<br />
Pratiquement, nous n'avons pas à nous extraire d'un contexte pour en dégager la réalité critique, mais plutôt travailler à nous situer à l'intérieur de processus d'ajustements que le contexte spécifique nous propose.<br />
<br />
Ici, en Europe, la marge de définition entre ce qui nous habite et ce qui travaille à nous constituer a un spectre virtuellement étendu.<br />
<br />
Mais, comme tous les spectres, il reste encore cette matière vivante sur laquelle nous pouvons compter, car au-delà, c'est la mort, pure et simple.<br />
<br />
Un mot d'ordre qui fait valeur de loi : sentir la mesure de notre aptitude.<br />
<br />
<br /></div>
Camille Antignéhttp://www.blogger.com/profile/10292297098210913047noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8091787439235109841.post-6901220268356285802012-09-02T11:06:00.002+02:002012-09-02T12:06:43.890+02:00En pure perte<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<span class="Apple-style-span">Placés devant la question de notre existence se pose à nous d'embrasser l'éternité. A qui reviendra le courage d'abandonner ce qu'il est jour après jour ? Car voici l'instant décisif, la transformation. Toutes les images de notre vie se relient maintenant en une seule interrogation: Comment? L'</span>espèce en<span class="Apple-style-span"> nous se manifeste. Mais la question a-t-elle seulement vécu un seul de nos instants? L'amour pour nos proches agit comme la lumière de nos commencements, ce que nous voulons est possible. N'est-ce pas une joie que de ne plus attendre? La connaissance et l'ennui sont perdus, maintenant ne vit que notre unique conséquence.</span></div>
Camille Antignéhttp://www.blogger.com/profile/10292297098210913047noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8091787439235109841.post-37930837270366529332012-08-30T18:03:00.000+02:002012-08-31T22:54:34.913+02:00Notre force, notre destin<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
Chacun s'il le souhaite peut faire l'expérience en lui-même d'une force continue dont la durée dans le temps échappe à son entendement. Qu'il le veuille ou non, cette force travaille en lui comme un flux permanent. Cette valeur de temps s'oppose mécaniquement avec celui que nous avons en usage. La vie contemporaine présente pour beaucoup d'entre nous une quantité de gestes particuliers indénombrable du fait de la ville et ses objets, de nos réflexes et de nos sentiments, de notre comportement ou de notre culture. Nous nommons cette activité la vie vécue. Elle n'est la plupart du temps que la gestion de notre temps, au pire une occupation.<br />
A certains moments de notre existence, aux croisements de cette agitation, apparaissent parfois comme des trouées desquelles nous survient la plénitude de ce souffle intérieur. Ne parvenant pas à le combler et faute d'en reconnaître le processus, nous tombons malades.<br />
Il suffit pourtant d'y porter notre attention avec suffisamment de précision pour parvenir à mettre en oeuvre, ce qui a depuis toujours été à notre portée, la nécessité de notre existence, notre destin.<br />
<br />
<br /></div>
Camille Antignéhttp://www.blogger.com/profile/10292297098210913047noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8091787439235109841.post-45592552811456616392012-05-17T21:02:00.000+02:002012-08-31T23:06:52.619+02:00Du spirituel dans les formes de la vie<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div style="text-align: justify;">
<br />
<div style="text-align: justify;">
<div style="margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px;">
<span style="font-family: inherit;">Pourquoi limitons-nous l'expérience des formes à leurs représentations?</span></div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<div style="margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px;">
Elles sont la cause déterminante de chaque instant de nos vies, l'art n'en est que la première esquisse. </div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<div style="margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px;">
<br /></div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<div style="margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px;">
<span style="font-family: inherit;">Merci à tous ceux qui nous ont précédé, nous avons appris à nous débarrasser des images au point de considérer jusqu'à chacun de nos gestes quotidiens.</span></div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<div style="margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px;">
<span style="font-family: inherit;"><br /></span></div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<div style="margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px;">
Comment se fait-il alors que nous conservions la convention de montrer ce que nous faisons?</div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<div style="margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px;">
Nous avons peur de devenir quelconque.<br />
Ainsi nous pouvons résumer notre culture.<br />
Rien n'est acceptable qui ne se soit rendu présentable.</div>
<div style="margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px;">
<br /></div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<div style="margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px;">
Si nous voulons ouvrir le potentiel de chaque instant vécu, nous devons intérioriser nos pratiques.</div>
</div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<span style="font-family: inherit;"><span style="line-height: 24px; text-align: -webkit-auto;"><br /></span></span>
<span style="font-family: inherit;"><span style="line-height: 24px; text-align: -webkit-auto;"><br /></span></span></div>
</div>
Camille Antignéhttp://www.blogger.com/profile/10292297098210913047noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8091787439235109841.post-90139367332913173142012-05-15T10:12:00.001+02:002012-08-26T16:42:07.360+02:00Culture<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
Lorsqu'on s'avise de parler d'une oeuvre, il reste toujours une part d'incertain. Chacun sait que la connaissance qu'il est possible d'en avoir est sujette à la limite de l'expérience. On peut s'appuyer sur les quelques éléments qui nous parviennent et en proclamer l'usage ou l'évidence. Un autre viendra et déplacera l'objet de la perception à partir du monde qu'il emporte avec lui. L'oeuvre reste ouverte.<br />
<br />
Les actes de culture ont justement cette faculté d'entrer dans les vies qui s'y prêtent. Ils ne peuvent ni ne doivent se circonscrire mais rester au niveau de l'usage. C'est à la fois pénible et réjouissant. La culture nous met en confrontation tout en même temps de ce que nous sommes et de ce que nous ne sommes pas.<br />
<br />
Pour autant, il est possible de passer au-delà de cette zone d'influence. Non en ignorant son effet, mais en agissant par ''résonance''.<br />
<br />
Il y a dans toutes manifestations de la connaissance humaine un ''propre'' à soi qui ne se détermine pas seulement en tant que 'je suis le sujet de mon existence' mais comme l'affirmation de la présence d'une vie intelligible qui prétend à sa reconnaissance.<br />
<br />
Ce n'est plus de nous qu'il s'agit mais de l'élément d'ensemble.<br />
<br />
En d'autres termes: il n'y a pas un ensemble qui précède l'usage élémentaire de l'existence mais un devenir commun contenu en chaque élément qu'il nous est donné de concevoir.<br />
<br /></div>
Camille Antignéhttp://www.blogger.com/profile/10292297098210913047noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8091787439235109841.post-59264013876855302622012-05-10T06:50:00.001+02:002012-08-30T18:28:57.322+02:00L'éternel retour<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
Très souvent j'entends parler de ce qui a été perdu, de ce vers quoi il faudrait revenir, sur quoi il faudrait faire retour.<br />
<div>
C'est la trace d'une intuition intime.</div>
<div>
La question n'est pas de revenir à un état que nous avons quitté, mais de parvenir à un état que nous n'avons jamais possédé.</div>
<div>
Nous avons pour ce faire l'avantage d'un sentiment précieux, celui d'une juste cause.</div>
<div>
En laissant s'imprégner ce sentiment à notre vie quotidienne, il deviendra le tuteur référent.</div>
<div>
<br />
Mais pourquoi parlons-nous si souvent de ce qu'il y avait avant?</div>
<div>
Parce qu'il existe un sentiment, une étape discrète dans notre processus de pensée, auquel nous nous abandonnons la plupart du temps comme à une vérité.</div>
<div>
Il suffit pourtant de nous y arrêter et d'apprendre à le reconnaître.</div>
<div>
Il nous accompagnera dans le cours de notre existence pour ce qu'il est, ce que nous sommes.</div>
</div>
Camille Antignéhttp://www.blogger.com/profile/10292297098210913047noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8091787439235109841.post-51530653480446700852012-05-10T06:41:00.001+02:002012-08-31T22:58:16.802+02:00Avec l'enfance<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
Nous avons perdu l'usage de produire en prenant acte de la présence des enfants. <br />
<div>
Ce faisant nous nous sommes enferrés doublement. Tout d'abord en faisant mine de nous prendre pour des adultes, et dans un même temps en nous éloignant de l'enfance.</div>
<div>
Se prendre pour un adulte a l'inconvénient de considérer chacune de nos entreprises sans nuance ni respiration.</div>
<div>
Nous éloigner de l'enfance c'est abandonner ce qui dans notre activité contient le germe de l'espèce humaine.</div>
<div>
Il y a dans l'enfance une clarté pour laquelle nous devons nous sentir investis.</div>
<div>
Aujourd'hui ce sont eux qui tiennent nos lumières.</div>
<div>
Nous avons grandi certes! Mais que cette grandeur soit alors plus vaste que l'enfance!</div>
<div>
Ou alors nous devrons nous résigner à éteindre chez eux les feux qui brûlent de voir en l'adulte une lumière qui n'y est pas.</div>
<div>
<br /></div>
<div>
<br /></div>
</div>
Camille Antignéhttp://www.blogger.com/profile/10292297098210913047noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8091787439235109841.post-47446476626219469902012-05-10T06:28:00.001+02:002012-08-26T15:49:23.271+02:00Le retard de la pensée<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
Alors que tu travailles avec constance et détermination sur une circonstance particulière, il t'arrive parfois d'émettre un doute sur toi-même quand à la nécessité réelle de ta tâche.<br />
<div>
Ne t'attarde pas. </div>
<div>
Toute énergie dépensée a sa conséquence. </div>
<div>
Elle revient toujours, et autrement qu'à l'endroit où tu l'attends.</div>
<div>
C'est la raison pour laquelle tu ne peux t'assigner de tâche particulière. </div>
<div>
Contentes toi de ton effort de chaque jour pour faire du monde dans lequel tu vis ce lieu pour lequel tu existes.<br />
<div>
<br /></div>
</div>
</div>
Camille Antignéhttp://www.blogger.com/profile/10292297098210913047noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8091787439235109841.post-20983056103100826632012-03-12T01:48:00.023+01:002012-08-26T15:46:53.315+02:00Laisser-passer<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
C’est profondément en nous-mêmes que nous avons à sonder pour atteindre l'endroit où les idées nous viennent.<br />
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm; text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="font-family: inherit;">Pour cela nous avons à reconnaître notre teneur sentimentale. Distincte du temps passé. <o:p></o:p></span></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm; text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="font-family: inherit;">De là nous pouvons prétendre à une nouvelle naissance, celle où être vivant prend définitivement son sens. <o:p></o:p></span></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm; text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="font-family: inherit;">Mais<span style="color: #222222;"> cela reste lointain. <o:p></o:p></span></span></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm; text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="font-family: inherit;"><br /></span></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm; text-align: justify;">
<span style="color: #222222; font-family: inherit;">Chaque jour elle s’approche de notre corps, la saveur subtile et délicate, au point de se répandre dans les mots et les usages, d’être au monde. <o:p></o:p></span></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm; text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="font-family: inherit;"><span style="color: #222222;">Chaque chose détient son nom, de même que chaque objet porte son nombre.</span><o:p></o:p></span></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm; text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="font-family: inherit;">En laissant cette substance investir la vie quotidienne est posé l’acte de l’existence. Nous parvenons ainsi à l’endroit où toutes les formes de vie entrent en résonnance.<o:p></o:p></span></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm; text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="font-family: inherit;"><span style="color: #222222;">« A aucun prix nous ne devons déléguer notre puissance d’investigation. »</span><o:p></o:p></span><br />
<span class="Apple-style-span" style="font-family: inherit;"><span style="color: #222222;"><br /></span></span></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm; text-align: justify;">
<span class="Apple-style-span" style="font-family: inherit;"><span style="color: #222222;">Chaque fois qu'une force s'éternise, la vie finit par s'éteindre.</span><o:p></o:p></span></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
</div>
Camille Antignéhttp://www.blogger.com/profile/10292297098210913047noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8091787439235109841.post-25567963735097695122012-02-29T21:39:00.006+01:002012-04-14T18:20:42.412+02:00Nettoyage<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on"><div class="MsoNormal">Je rentre chez moi. Je vais voir mon fils qui dort. Je le regarde. Je reconnais son visage, sa présence. Encore un peu de temps, et je commence à voir son visage. Il est détendu comme le sont tous les visages pendant le sommeil. Un peu de couleur sur les joues, livrés au monde dans une respiration lente et régulière. Il y a en lui la même force que celle qu'il aura à l'âge adulte. Et en le regardant à l'instant je me souviens de ceux que j'ai vu ainsi, hommes et femmes confondus.</div><div class="MsoNormal">Cet instant du sommeil est touchant parce qu'on observe sur le corps les impressions du monde extérieur. Le corps est à la fois tendu vers cette existence, à la fois retiré en lui-même comme pour y puiser les ressources nécessaires à la vie.</div><div class="MsoNormal">Aujourd'hui, pensant à voix haute je disais : « Si chacun de nous a plaisir à la moindre marque de tendresse, c'est bien qu'il y a dans le fait de vivre une souffrance ». Je continuais en moi-même : « Ainsi en est-il pour toutes choses présentes, et ceci est la marque de notre pouvoir sur elles». Et moi que vais-je laisser ce jour encore comme empreinte et comme souvenir sur le monde ?</div><div class="MsoNormal">Au travail, je nettoie la cave, ordonne les affaires et les agence. J'ai un espace à ma disposition que je dois structurer en vue du meilleur usage. Je lie l'histoire des objets à mon expérience. D'un corps étranger, j'ai lentement appris à en faire le tour pour le considérer comme mien. Et maintenant je vais commencer à déplacer le tout, à partir de la clarté que j'aurais su faire en moi-même. </div><div class="MsoNormal">Pour toutes circonstances de ma vie je procède de la sorte, tant dans les blessures que dans les réussites. Les marques s'impriment. Voici ma culture. Voici comment j'observe les lieux de vie et leur usage.</div><div class="MsoNormal">Ce qu'il m'est donné de faire est de traverser l'existence en tenant avec attention et constance le regard sur la zone ténue dans laquelle je m'avance. Qu'elle soie grave, ou légère, rien n'entame ce qu'elle m'invite à accomplir. "Amour, puissance, clarté", dit-elle.</div></div>Camille Antignéhttp://www.blogger.com/profile/10292297098210913047noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8091787439235109841.post-85249046837176138632012-02-10T10:24:00.012+01:002012-02-13T09:33:51.407+01:00La relation élémentaire<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">Nous portons en chacun de nous un état à partir duquel il nous est possible de faire la lumière sur les énigmes du monde extérieur.<br />
<div>Pour autant cette lumière n'est rien si elle n'est concentrée qu'en elle-même car ce qui touche au domaine de la connaissance n'a pas valeur pour soi.</div><div>De cette contradiction nous sommes amenés à entrer dans un développement toujours plus subtile et précautionneux relativement à notre expérience de vie.</div><div>Puisqu'à la fois nous devons sans discussion donner autant qu'il se peut la mesure des intuitions qui jalonnent notre expérience quotidienne, tout en emménageant dans un même temps des zones intermédiaires rendant praticables à chacun l'ensemble des intelligences qui ont vu le jour.</div><div>Car si chacun apporte sa part singulière, à la façon dont il tient l'objet de sa connaissance, la prise qu'il offre en conséquence n'est jamais celle de l'autre.</div><div>A contrario nous avons en nous cet instinct de l'espèce qui nous retient de nous fondre en l'autre parce que chaque expérience de connaissance doit pouvoir être vécue en elle-même et non par diffraction. Cela fait partie de la grande loi morale de laquelle provient notre humanité, une morale par hérédité en quelque sorte.</div><div><br />
</div><div>Il est possible de rompre cette alternative infernale en affirmant ceci:<br />
La connaissance ne nous appartient pas, elle est l'accompagnement légitime de toute vie.</div><div>Et puisque chacun est investi de ce pouvoir du fait même de son existence, il est criminel de ne pas lui donner le jour.<br />
Ici prend corps la deuxième clause morale engageant chacun avec lui-même:<br />
Il n'y a de connaissance en exercice qu'à l'instant de la relation.<br />
Chacun est responsable devant l'autre de l'aménagement d'un espace commun dans lequel les connaissances mises en oeuvre pourront composer enfin le coeur d'une humanité parvenue à maturité.<br />
<br />
Ainsi, si l'être humain a été confronté à l'anéantissement de sa propre puissance dans le processus qu'on a appelé la "fin de l'histoire", cette conception symbolique et homogène d'une humanité en marche, nous pouvons dorénavant nous redresser en disant que notre puissance est reliée à la vie. C'est pourquoi, forts en nous-mêmes, nous pouvons nous lever et chercher, et si une seule intelligence humaine nous fait écho cela suffit.<br />
<br />
</div><div>Le temps a passé comme le train quotidien à côté de nos vies, le grondement des objets nous l'avons lentement assimilé à la consistance des choses. Aujourd'hui il n'y a pas eu de tremblement, quelqu'un se tient derrière notre porte. Notre recours: faire loi de la possibilité du monde.</div><div><br />
</div><div><div><div><div><div><br />
</div></div></div></div></div></div>Camille Antignéhttp://www.blogger.com/profile/10292297098210913047noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8091787439235109841.post-86347520466308121272012-02-05T22:25:00.008+01:002012-08-26T10:54:02.689+02:00Lire lentement le monde autour<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
Ce soir j'ai lu avec application le livre que mon fils a choisi. Je fais sonner distinctement le nom des personnages en marquant le rythme de la ponctuation et en laissant de la respiration entre les groupes de mots. Je prends le temps de regarder les dessins pendant les moments de silence. Je reprends la lecture avant que l'attention ne soit perdue, mais avec suffisamment de temps pour que l'image et la voix puissent résonner.<br />
<br />
<div>
Un jour, par jeu, j'ai découvert que je disposais d'une faculté, celle d'expérimenter le monde au ralenti. Au cours du temps de mon expérience chacun de mes gestes quotidiens devenaient sujets d'observation à égalité avec ma perception du monde autour. Le temps m'était offert, je m'accordais le temps.<br />
<br /></div>
<div>
Quelques années après, je me suis proposé pour la présentation des "Théories esthétiques" de Théodore Adorno. Confronté à une lecture particulièrement complexe pour quelqu'un qui comme moi n'avait pas suffisamment d'outils philosophiques pour appréhender cette oeuvre, j'ai appris à lire avec lenteur, afin que chaque mot me parvienne, et que la phrase s'éclaire. J'en ai gardé une impression déconcertante, celle de ne plus savoir distinguer qui de moi ou du texte avait produit de la pensée. Mon compte rendu avait été un désastre, ne sachant plus si je devais parler de moi-même ou des idées défendues par l'auteur.<br />
<br /></div>
<div>
J'ai dit à deux de mes amis que quand je lisais, j'essayais de lire vraiment. Ils m'ont répondu que c'était impossible, et aussi que j'épuisais le texte. Pour moi lire c'est donner droit à l'auteur de faire état de ce qui est.<br />
<br /></div>
<div>
Une autre fois alors que j'évoquais l'existence d'une expérience plus intense que la poésie, on m'a dit en souriant que ça n'existait pas.<br />
<br />
La poésie n'a jamais été qu'un mode relationnel à l'égard des objets, des éléments, ou de l'existence.<br />
<br /></div>
<div>
Aujourd'hui, je laisse les mots s'éteindre pour que puisse naître un corps avec des bras, des jambes, et une tête. Cet homme devenu moi vibre avec gravité. De lui s'élève la teneur qui le porte aux étoiles comme le ballon d'hydrogène, poche isolée de sa matière, semble irréconciliablement tourné à son destin.<br />
<br /></div>
</div>
Camille Antignéhttp://www.blogger.com/profile/10292297098210913047noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8091787439235109841.post-33899656345472779392012-02-01T07:04:00.023+01:002012-02-01T08:00:37.156+01:00Nous, vivants<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on"><div><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Alors que la nuit n'a pas encore fini de voir le jour, je cherche à éprouver le temps continu. </span><br />
<span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><br />
</span><br />
<span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">J'entends le souffle incessant comme lorsque je pose une oreille dans le creux d'un coquillage.</span><br />
<span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Pas besoin de me tourner vers elle pour voir ses teintes. Un violet sombre passe sur un timbre orangé à la note bleu clair du jour qui vient. </span><br />
<span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Je suis dans la ville. </span><br />
<span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Une masse noire, celle où se rassemblent les corps endormis, déteint sur moi. </span><br />
<span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">La puissance nous vient de l'attraction terrestre. A</span><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">vec elle, entre le jour et la nuit, le coeur bat. </span><br />
<span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Souffle, battement. </span><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Présent éternel. </span><br />
<span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><br />
</span><br />
<span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">J'ai envie de vous éveiller amis humains. La joie est là, maintenant.</span><br />
<span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><br />
</span></div><div><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Mon sang. </span><br />
<span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Sur le coin de l'oeil, un cheveu </span><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">flotte dans l'air</span><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;"> </span><br />
<span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">avec la nuit il dessine la présence d'une femme comme une ombre pleine</span><br />
<span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">en face de moi j'ai la lumière brillante de l'écran.</span><br />
<span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">De l'air à peine,</span><br />
<span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">mais ce n'est pas un ange, </span><br />
<span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">ni un fantôme, </span><br />
<span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><br />
</span><br />
<span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">l'amour </span><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">pose sa main sur mon épaule.</span><br />
<span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><br />
</span><br />
<span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><br />
</span></div><div><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Dehors, quelques sons, l</span><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">a ville commence sa longue traversée du jour.</span><br />
<span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><br />
</span></div><div><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">Comme je souhaite que vous puissiez avoir cela pour vous.</span><br />
<span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;"><br />
</span><br />
<span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif;">L'amour est le commencement de tout.</span></div><div><div><br />
</div></div></div>Camille Antignéhttp://www.blogger.com/profile/10292297098210913047noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8091787439235109841.post-36874614129746253942012-01-28T17:31:00.005+01:002012-08-26T10:54:51.282+02:00Art<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
Peut-être est il temps de sonner la charge et de dire enfin que l'art n'est pas un excédent, une vue de l'esprit, une façon de se situer par rapport au monde.<br />
<div>
L' art est l'endroit où le monde se fait, c'est le terrain vierge de l'impossible sur lequel on commence à inventer le monde qui vient.</div>
<div>
On voit régulièrement s'agiter le chiffon d'un art vêtu d'actualités, de réflexions, de questions existentielles qui ne renvoient qu'à elles-mêmes.</div>
<div>
Alors que ce devrait être le lieu par excellence où on fabrique de l'expérience, d'une expérience qu'on transporte avec soi par la suite et qui dévoile l'usage ordinaire.</div>
<div>
La pratique artistique procède comme une déchirure, elle est tout ce qui échappe au goût satisfait, elle est l'occasion de rencontrer les morts, les vivants, la colère, l'esprit. C'est le lieu où où tout apparaît dans la démesure, le grossissement et le lointain.</div>
<div>
C'est une recherche qui s'amorce qui engage, qui invite et qui refoule.</div>
<div>
C'est le lieu de l'échec, mais que vaut l'échec face à la dynamique de la volonté.</div>
<div>
C'est une assignation, une évidence, la réussite trouvée d'un instant où rien ne se pose.</div>
<div>
Tant dans le champ théâtral que musical, plastique ou cinématographique, chacun doit trouver la vie à l'exercice.</div>
<div>
Ce n'est pas une vue de l'esprit sur les occupations du monde, c'est un agir de ce monde, c'est une machine de dévoration comme peut l'être la lumière, elle se glisse partout où est laissé un creux, un pli dans l'ombre.</div>
<div>
Elle porte la dignité, l'arrogance et la noblesse, elle ne peut accepter aucun repentir, elle est entièrement tournée vers le monde au sens où elle ne peut plus se décider entre ce qu'il est d'elle et elle de lui.</div>
<div>
Elle est la vie sans médiation, et c'est sa maladie d'être encerclée et de se vouloir telle dans les structures qui la médient.</div>
<div>
Ce qu'il y a d'artistique en chacun de nous, nous devons le lever comme on adresse un chant de gloire.</div>
<div>
L'art est l'avenir souverain sur une époque anéantie par les gestes procéduriers.</div>
<div>
Soleil, lune, cendres et joie consument nous jusqu'à l'aurore afin que la paix jamais n'achève la nécessité de nos vies qui commencent. </div>
</div>
Camille Antignéhttp://www.blogger.com/profile/10292297098210913047noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8091787439235109841.post-58294329627487834882012-01-26T17:39:00.001+01:002012-08-26T10:55:02.218+02:00Le renoncement perpétuel à l'éternité<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
Alors que chacun de nous détient, s'il a la correction de le reconnaître, les motifs, les usages et les clefs d'une vie réconciliée, nous réclamons encore justice devant ceux qui détiennent la force d'agir.<br />
<div>
Ce que nous ne voulons reconnaître en nous-mêmes, nous le cherchons à l'extérieur et lui confions l'usage.</div>
<div>
Par conséquent nous n'avons pas à comprendre le monde qui s'agenouille puisque nous possédons tout.</div>
<div>
Que cessent donc les pleurs et les plaintes, elles fabriquent les machines qui nous éloignent chaque fois de la réalité vécue.</div>
<div>
Ce que nous réclamons, c'est à notre coeur qu'il faut le requérir.</div>
<div>
Car à trop chérir le bâton l'âne continue de se faire battre.</div>
<div>
<br /></div>
</div>
Camille Antignéhttp://www.blogger.com/profile/10292297098210913047noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8091787439235109841.post-8931951573079571882012-01-26T15:03:00.004+01:002012-08-26T10:55:14.739+02:00D'ici de là, avance du signe et retard de l'expérience<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
Je vois le métro entrer dans la gare. </div>
<div>
Je ferme les yeux et tente de déterminer sa position en faisant appel à une perception intérieure du monde qui m'environne.<br />
<div>
J'ouvre à nouveau les yeux pour vérifier mon intuition.</div>
<div>
Le métro a deux secondes de retard par rapport à l'endroit où je le situais.</div>
<div>
<br /></div>
<div>
Avant d'écrire j'ai une idée en tête. </div>
<div>
Ici, la bienfaisance.</div>
<div>
Je m'installe devant l'ordinateur et prend le temps de me sentir en attention, état à partir duquel je peux garantir une qualité d'observation sensible rigoureuse.</div>
<div>
De là la considération du fait que la 'bienfaisance' avant d'apparaître comme un état pour la personne qui lit, est d'abord véhiculée par du langage.</div>
<div>
Ainsi, d'une qualité, je me trouve soudain confronté à autant de représentations propres à l'histoire de chacun.</div>
<div>
J'en arrive à l'usage du langage et de sa compréhension en tant qu'objet de pensée.</div>
<div>
Le langage est une opération de signes plus ou moins connus de tous ayant pour vocation de faire exister ailleurs qu'en soi des choses qui s'y trouve.</div>
<div>
Nous faisons retour à la question des représentations.</div>
<div>
<br /></div>
<div>
Revenons plutôt à sa vocation.</div>
<div>
En moi existe un composite d'éléments que je peux classer par groupes, genres, types, incidences, etc... tout ce qui ressort de l'usage de la pensée.</div>
<div>
Je n'en prend qu'un, unique, et je l'absorbe à nouveau, je laisse diffuser en moi la charge magnétique de laquelle il doit son nom. Et là je vois son spectre lentement se déplier, je n'ai plus qu'à prendre note de ce qu'il me raconte.</div>
<div>
<br /></div>
<div>
D'ici je connais l'exacte puissance avec laquelle je travaille et pour laquelle j'existe.</div>
<div>
Ainsi va chacun des affects pour esquisser plus surement le récit de notre vie.</div>
<div>
<br /></div>
<div>
Sur la frontière qui sépare une année de l'autre, un garçon assuré m'a mis en garde contre la charité.</div>
<div>
J'ai attendu jusqu'à maintenant pour lui répondre.</div>
<div>
Il a fallu ce temps pour dégager l'ensorcellement dissimulé dans les présupposés du langage.</div>
<div>
Je m'achemine en vue d'éprouver la bienfaisance, d'une nature qui éblouisse ce à quoi mon corps à l'habitude dans la relation à l'autre.</div>
<div>
Je cherche l'état qui m'amènera spontanément à poser sur l'autre le regard de l'engouement, non pas tant parce que cet autre serait de nature indiscernable et donc intouchable, mais parce que je veux faire lever en moi le crédit que je lui prête et à partir duquel il sera amené à me répondre.</div>
<div>
<br /></div>
<div>
<br /></div>
</div>
</div>
Camille Antignéhttp://www.blogger.com/profile/10292297098210913047noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-8091787439235109841.post-18898276146629514372012-01-09T17:43:00.004+01:002012-08-26T15:41:28.445+02:00Manifestation quotidienne, faire et constance<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<span style="background-color: #eeeeee; font-family: inherit; text-align: -webkit-auto;">J'ai lu: </span><br />
<div style="text-align: -webkit-auto;">
<span class="Apple-style-span" style="background-color: #eeeeee; font-family: inherit;"><br /></span></div>
<div style="text-align: -webkit-auto;">
<div>
<span class="Apple-style-span" style="background-color: #eeeeee; font-family: inherit;">Vivre c'est croire, c'est du moins ce que je crois.</span></div>
<div>
<span class="Apple-style-span" style="background-color: #eeeeee; font-family: inherit;"><br /></span></div>
<div>
<span class="Apple-style-span" style="background-color: #eeeeee; font-family: inherit;">et aussi:</span></div>
<span style="background-color: #eeeeee; font-family: inherit; line-height: 20px; text-align: left;">Il ne s'agit pas d'<a class="listLink" href="http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/search?verb=%C3%AAtre" style="cursor: text; outline-color: initial; outline-style: initial; outline-width: 0px; text-decoration: none;" target="_blank">être</a> sublime, il suffit d'<a class="listLink" href="http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/search?verb=%C3%AAtre" style="cursor: text; outline-color: initial; outline-style: initial; outline-width: 0px; text-decoration: none;" target="_blank">être</a> fidèle et sérieux.</span></div>
<div style="text-align: -webkit-auto;">
<span class="Apple-style-span" style="background-color: #eeeeee; font-family: inherit;"><br /></span></div>
<div style="text-align: -webkit-auto;">
<span class="Apple-style-span" style="background-color: #eeeeee; font-family: inherit;">Ce que je sais:</span></div>
<div style="text-align: -webkit-auto;">
<span class="Apple-style-span" style="background-color: #eeeeee; font-family: inherit;"><br /></span></div>
<div style="text-align: -webkit-auto;">
<span class="Apple-style-span" style="background-color: #eeeeee; font-family: inherit;">En abandonnant la représentation, j'ai fait le voeu qu'il n'y ait plus d'autre espace sensible que celui de l'agir. Cela procure un sentiment de confiance irremplaçable. Aucune contradiction ne peut advenir, à peine du doute par moment.</span></div>
<div style="text-align: -webkit-auto;">
<span class="Apple-style-span" style="background-color: #eeeeee; font-family: inherit;"><br /></span></div>
<div style="text-align: -webkit-auto;">
<span class="Apple-style-span" style="background-color: #eeeeee; font-family: inherit;">Un ami m'a dit:</span></div>
<div style="text-align: -webkit-auto;">
<span class="Apple-style-span" style="background-color: #eeeeee; font-family: inherit;"><br /></span></div>
<div style="text-align: -webkit-auto;">
<span class="Apple-style-span" style="background-color: #eeeeee; font-family: inherit;">On ne fait toujours qu'une seule chose à la fois, ça permet de faire beaucoup de choses.</span></div>
<div style="text-align: -webkit-auto;">
<span class="Apple-style-span" style="background-color: #eeeeee; font-family: inherit;"><br /></span></div>
<div style="text-align: -webkit-auto;">
<div>
<span class="Apple-style-span" style="background-color: #eeeeee; font-family: inherit;">Ce n'est pas de faire qui est difficile, mais de connaître ses états intérieurs et en faire usage.</span></div>
</div>
<div style="text-align: -webkit-auto;">
<span class="Apple-style-span" style="background-color: #eeeeee; font-family: inherit;"><br /></span></div>
<div style="text-align: -webkit-auto;">
<span class="Apple-style-span" style="background-color: #eeeeee; font-family: inherit;">A partir de l'alimentation, j'ai constaté que nous connaissions très mal notre corps. Entendu par là qu'il témoigne d'un langage à recevoir. Quoi de plus élémentaire que notre organisme! Est-il pertinent et juste de penser le monde sans l'expérience de notre corps? J'ai parfois l'impression que nous avançons comme des aveugles dans le temps en traînant derrière nous nos corps inertes. Pourtant de quelle sagesse il ressort! C'est avec lui que nous touchons, que nous caressons, que nous regardons, que nous nous exprimons, avec lui que nous sentons, que nous vivons.</span></div>
<div style="text-align: -webkit-auto;">
<span class="Apple-style-span" style="background-color: #eeeeee; font-family: inherit;"><br /></span></div>
<div style="text-align: -webkit-auto;">
<span class="Apple-style-span" style="background-color: #eeeeee; font-family: inherit;">J'ai lu que les conduits sanguins de notre corps mis bout à bout faisaient 100 000 km. Notre corps est à l'échelle de la planète. Nous avons en nous cette mesure. </span></div>
<div style="text-align: -webkit-auto;">
<span class="Apple-style-span" style="background-color: #eeeeee; font-family: inherit;">Inversement, je peux prendre un verre en face de moi, le porter à mes lèvres et boire l'eau qui s'y trouve.</span></div>
<div style="text-align: -webkit-auto;">
<span class="Apple-style-span" style="background-color: #eeeeee; font-family: inherit;">Nous sommes en permanence à la fois infimes et immenses car rien de ce qui est physique n'est distinct des facultés intelligibles auxquelles chaque jour nous prenons part.</span></div>
<div style="text-align: -webkit-auto;">
<span class="Apple-style-span" style="background-color: #eeeeee; font-family: inherit;">De ce fait chacun de nous agît sur le cours du monde.</span></div>
<div style="text-align: -webkit-auto;">
<span class="Apple-style-span" style="background-color: #eeeeee; font-family: inherit;"><br /></span></div>
<div style="text-align: -webkit-auto;">
<span class="Apple-style-span" style="background-color: #eeeeee; font-family: inherit;">Il est bon de le savoir.</span></div>
</div>
Camille Antignéhttp://www.blogger.com/profile/10292297098210913047noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-8091787439235109841.post-71923334001051151572012-01-03T01:36:00.003+01:002012-08-26T10:55:58.082+02:00La disparition de l'argent / 2<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
En glissant furtivement cette notion de disparition de l'argent dans mon entourage, les premières réponses ont été: "retour à la barbarie", "ça va être la jungle", "c'est impossible!", "tu veux que plus rien n'ait de valeur?", "cela donnerait libre cours à tous les désirs".<br />
<div>
<br />
<div>
L'argent opère en chacun de nous comme un régulateur social. Il confère à l'échange une valeur. Il est conditionné par la notion d'équité à travers la réciprocité. Il est facteur de l'équilibre de la relation. Il chiffre et quantifie la qualité de tous et de toutes choses. En tant que tel il est doté d'une valeur morale. Il va ainsi naturellement de soi qu'il soit protégé et réglementé par la justice. Et ainsi de suite...</div>
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<br /></div>
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<br />
Aujourd'hui, alors que nous subissons une crise de confiance extrême tant relativement aux institutions financières que juridiques et par voie de conséquence aux structures de l'information et de leurs faire-valoir dans la représentation politique, il semble pertinent de soulever le voile de certaines évidences.</div>
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Ainsi qu'on le retrouvera dans ce petit documentaire explicatif du cours de l'histoire de l'argent: <a href="http://www.dailymotion.com/video/x75e0k_l-argent-dette-de-paul-grignon-fr-i_news">http://www.dailymotion.com/video/x75e0k_l-argent-dette-de-paul-grignon-fr-i_news</a>, on constate qu'il est une suite logique et cohérente, d'autre part qu'il fonctionne aujourd'hui à 90% de pure virtualité.</div>
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<u>Première réflexion</u>: la valeur symbolique de l'argent est ancienne. </div>
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Nous sommes héritiers d'une histoire qui a commencé bien avant notre civilisation et même si nous sommes en droit de douter de l'évolution de l'être humain, nous pouvons malgré tout reconnaître que sa faculté à produire de la représentation s'est étendue selon toutes les formes possibles et imaginables, et ce en vue de traduire la complexité de son imaginaire. Pour revenir à l'argent, on ne peut que s'étonner inversement de la régularité et de la constance formelle, en tant que symbole, à son égard.</div>
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Toute époque traversée par des changements importants s'accompagne d'une transformation d'égale importance dans la forme de la valeur transactionnelle et ce d'autant plus à notre époque où la question se pose aussi frontalement.</div>
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<u>Deuxième réflexion</u>: il ne doit son existence que relativement à la notion d'échange.</div>
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C'est à dire qu'il s'est progressivement installé dans tout ce qui fait relation d'une personne à une autre, puis de soi à soi. Il est devenu l'expression de la reconnaissance et s'est chargé au passage de tous les affects compris dans l'expérience humaine tant négatifs que positifs. Annulant par là même ce qui tenait lieu du don au point qu'on l'a considéré du point de vue de l'utilité. "Ce qui est donné n'est plus utile à son propriétaire".</div>
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<u>Troisième réflexion</u>: il est majoritairement virtuel.</div>
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Ce qui me paraît complètement édifiant c'est de constater que l'argent repose principalement sur des contrats de 'confiance' ou 'd'engagement'. Car c'est en tant que je m'engage par contrat à rembourser l'argent qui m'est prêté que celui-ci est créé. De cette façon la relation humaine est "chosifiée", elle est renvoyée à sa dimension chiffrée. Le banquier n'a pas à faire appel à son jugement critique envers la personne qu'il a en face de lui, il se réfère à sa valeur financière qui détermine la faisabilité ou non de toutes initiatives.</div>
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Paradoxalement il ne reste plus que 10% de monnaie physique avant le grand saut vers la non-nécessité de ce référent symbolique.</div>
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<u>Quatrièmement</u>: il est rendu nécessaire dans la mesure où l'autre est un étranger.</div>
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Il existe ou a existé des sociétés sans argent, ce sont la plupart du temps des sociétés qui se suffisent à elles-mêmes pour les conditions de vie. A compter du moment où l'autre entre dans l'équilibre d'une société, l'argent est requis comme mesure d'échange.</div>
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En étendant le phénomène de micro-sociétés auto-suffisantes à l'échelle planétaire, il n'y aurait qu'une espèce à ménager ce serait celle de l'être humain et son milieu de vie.</div>
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<u>Cinquièmement</u>: il garantit la rareté et la préciosité.</div>
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Ce qui est rare et précieux n'a aucun sens s'il n'est partagé.</div>
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