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jeudi 17 mai 2012

Du spirituel dans les formes de la vie


Pourquoi limitons-nous l'expérience des formes à leurs représentations?
Elles sont la cause déterminante de chaque instant de nos vies, l'art n'en est que la première esquisse. 

Merci à tous ceux qui nous ont précédé, nous avons appris à nous débarrasser des images au point de considérer jusqu'à chacun de nos gestes quotidiens.

Comment se fait-il alors que nous conservions la convention de montrer ce que nous faisons?
Nous avons peur de devenir quelconque.
Ainsi nous pouvons résumer notre culture.
Rien n'est acceptable qui ne se soit rendu présentable.

Si nous voulons ouvrir le potentiel de chaque instant vécu, nous devons intérioriser nos pratiques.





mardi 15 mai 2012

Culture

Lorsqu'on s'avise de parler d'une oeuvre, il reste toujours une part d'incertain. Chacun sait que la connaissance qu'il est possible d'en avoir est sujette à la limite de l'expérience. On peut s'appuyer sur les quelques éléments qui nous parviennent et en proclamer l'usage ou l'évidence. Un autre viendra et déplacera l'objet de la perception à partir du monde qu'il emporte avec lui. L'oeuvre reste ouverte.

Les actes de culture ont justement cette faculté d'entrer dans les vies qui s'y prêtent. Ils ne peuvent ni ne doivent se circonscrire mais rester au niveau de l'usage. C'est à la fois pénible et réjouissant. La culture nous met en confrontation tout en même temps de ce que nous sommes et de ce que nous ne sommes pas.

Pour autant, il est possible de passer au-delà de cette zone d'influence. Non en ignorant son effet, mais en agissant par ''résonance''.

Il y a dans toutes manifestations de la connaissance humaine un ''propre'' à soi qui ne se détermine pas seulement en tant que 'je suis le sujet de mon existence' mais comme l'affirmation de la présence d'une vie intelligible qui prétend à sa reconnaissance.

Ce n'est plus de nous qu'il s'agit mais de l'élément d'ensemble.

En d'autres termes: il n'y a pas un ensemble qui précède l'usage élémentaire de l'existence mais un devenir commun contenu en chaque élément qu'il nous est donné de concevoir.

jeudi 10 mai 2012

L'éternel retour

Très souvent j'entends parler de ce qui a été perdu, de ce vers quoi il faudrait revenir, sur quoi il faudrait faire retour.
C'est la trace d'une intuition intime.
La question n'est pas de revenir à un état que nous avons quitté, mais de parvenir à un état que nous n'avons jamais possédé.
Nous avons pour ce faire l'avantage d'un sentiment précieux, celui d'une juste cause.
En laissant s'imprégner ce sentiment à notre vie quotidienne, il deviendra le tuteur référent.

Mais pourquoi parlons-nous si souvent de ce qu'il y avait avant?
Parce qu'il existe un sentiment, une étape discrète dans notre processus de pensée, auquel nous nous abandonnons la plupart du temps comme à une vérité.
Il suffit pourtant de nous y arrêter et d'apprendre à le reconnaître.
Il nous accompagnera dans le cours de notre existence pour ce qu'il est, ce que nous sommes.

Avec l'enfance

Nous avons perdu l'usage de produire en prenant acte de la présence des enfants.
Ce faisant nous nous sommes enferrés doublement. Tout d'abord en faisant mine de nous prendre pour des adultes, et dans un même temps en nous éloignant de l'enfance.
Se prendre pour un adulte a l'inconvénient de considérer chacune de nos entreprises sans nuance ni respiration.
Nous éloigner de l'enfance c'est abandonner ce qui dans notre activité contient le germe de l'espèce humaine.
Il y a dans l'enfance une clarté pour laquelle nous devons nous sentir investis.
Aujourd'hui ce sont eux qui tiennent nos lumières.
Nous avons grandi certes! Mais que cette grandeur soit alors plus vaste que l'enfance!
Ou alors nous devrons nous résigner à éteindre chez eux les feux qui brûlent de voir en l'adulte une lumière qui n'y est pas.


Le retard de la pensée

Alors que tu travailles avec constance et détermination sur une circonstance particulière, il t'arrive parfois d'émettre un doute sur toi-même quand à la nécessité réelle de ta tâche.
Ne t'attarde pas. 
Toute énergie dépensée a sa conséquence. 
Elle revient toujours, et autrement qu'à l'endroit où tu l'attends.
C'est la raison pour laquelle tu ne peux t'assigner de tâche particulière. 
Contentes toi de ton effort de chaque jour pour faire du monde dans lequel tu vis ce lieu pour lequel tu existes.