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vendredi 30 décembre 2011

Aimer


L'amour me semblait incompréhensible et détestable, il m'est venu.

Non pas d'un amour attaché aux gestes ou aux images d'un être vivant... mais de l'amour de voir la vie émouvoir l'être.
J'ai vu des personnes animées, portant chacune d'un regard clair la beauté de sa métamorphose.
Comme si avait éclos en son coeur une substance nouvelle disposée, déjà, dans ses plis intérieurs. 
Cette matière s'est livrée, innocente à ces jeux, en ouvrant là l'aventure des usages. 
Et par miracle, d'une matière native est venue d'elle une résonance.
A la fois délicatesse de la chaire vive et grondement du corps.
"Je vous aime" est venu s'écrire sur la peau, sur les lèvres et sur les doigts d'un amour laissant fleurer la joie. 
Danser a suffit à faire parler la peine, et de chanter le coeur réclame:
"Que vive un "jour de joie" pour éclairer les "jours de colère"!
Nous avons fêté les noces, et, transportés les uns sur les autres par les bras.
Aujourd'hui, nous allons nous lever et montrer à un monde son soleil."

jeudi 29 décembre 2011

La disparition de l'argent

Alors que la crise financière semble à son comble, peut-être pouvons-nous revoir la copie de Naomi Klein relativement à sa réflexion sur la "Shock doctrine" dont la thèse consiste à dire que chaque changement profond de la gestion politique ou économique d'un pays peut être lu comme la conséquence d'une situation traumatique, comme les recherches en sciences cognitives ont tenté de mettre en pratique par tentatives d'implantations de représentations nouvelles à l'intérieur d'un sujet soumis aux traitements de l'électrochoc.
Si cette hypothèse n'est pas résolument à écarter, il peut être possible d'y adjoindre une seconde qui tiendrait en ceci:
Qu'aujourd'hui une logique héritière du développement de la monnaie au cours de son histoire soit parvenue au point "d'irréconciliation" avec l'expérience humaine et ce malgré la tentative de l'orienter progressivement vers le virtuel (explosion actuelle de ce qu'on nomme la révolution numérique). Que de cela tant les institutions financières que les pouvoirs politiques sont conscients. Et qu'à cela ils n'ont absolument rien à répondre, ils y sont littéralement impuissants. Et pour cause car admettons que ce soit la notion même d'argent qui devienne aujourd'hui impraticable. Qu'avons-nous à offrir en échange? A partir de quoi pourrions-nous baser notre (voir LA) puissance? 
C'est fort de cette conscience là que j'entends maintenant surgir un peu partout le terme d'autogestion. Ce terme formule la nécessité, voire l'urgence de notre époque, celle d'être à même de pourvoir à la survie de notre espèce. Qui peut dire que dans un monde où l'argent est devenu le principe même de l'échange (soit incluses les notions d'habiter et de se nourrir) qu'il sera à même de vivre si du jour au lendemain cette valeur disparaît?
Ce qui éclate au grand jour, c'est l'inaptitude de l'être de la civilisation face à l'être de la nature. Et, cela dit, en passant ne serait-ce pas là le juste retour des choses?
Cela explique en grande partie l'intérêt grandissant pour tous les modèles alternatifs qui s'ils n'ont pas encore la maturité de permettre une indépendance radicale quant au fonctionnement actuel de la société nous rapproche malgré tout un peu plus de la qualité écologique (écologique est entendu ici au sens fort) de notre vivre au monde.
Peut-être est-il désormais temps de nous préparer à tout ça, ainsi, nous y préparant nous saurons mieux l'appréhender lorsque cette réalité viendra, à moins que nous fassions le choix d'un empirisme aveugle soumettant chacun de nous à la conversion obligée et dans laquelle chacun sera livré à lui-même.

Ceci tient peut-être lieu d'hypothèse, mais les éléments de la réalité auxquels elle se réfère n'en démentent aujourd'hui pas l'intuition.
Je ne sais pas ce que sera cette année 2012, mais je souhaite que chacun de vous puisse être fort de cela.

Avec amour.


mercredi 28 décembre 2011

Organisation


Nous avons fait des assemblées populaires, nous avons fait des assemblées générales, nous avons fait des groupes de travail, nous avons fait des actions, nous avons manifesté officiellement et officieusement, nous avons campé, nous avons appelé à nous rejoindre, nous avons mis en place des plateformes de communication, nous avons rejoint d'autres luttes, nous avons donné à manger, nous avons négocier, nous avons sollicité.

Nous ne savons pas encore parler collectivement.

Parce que nous attendons des résultats immédiats, nous attendons que des décisions soient prises.

Nous devrions commencer à créer des groupes de cinq à dix personnes qui se connaissent un peu et commencer  à discuter sérieusement, c'est à dire écouter ce que chacun a à dire, et répondre précisément et non pas chercher à exprimer une opinion supplémentaire. Nous devons faire en sorte qu'une discussion collective soit une discussion et non pas une surenchère de positionnements et de vérités toutes singulières.

Lorsqu'on prend le temps de s'entendre et qu'à cinq ou dix personnes chacun parle aux autres, et les autres à soi, s'opère une accélération de la connaissance. Chaque personne est une ressource, nous devons apprendre à y puiser avec clarté.

Prenons le temps, n'accélérons rien, c'est la meilleure vitesse, et la plus rapide certainement.
Les plus rapides apprennent à avancer lentement, les plus lents à avancer rapidement.

Si les conversations publiques peuvent tourner au blabla le plus indescriptible c'est parce que nous sommes agités par les émotions d'une parole qui n'est pas parvenue à son terme.

Rétrécir le nombre d'interlocuteurs, abandonner la figure des médiateurs ou tous les autres intermédiaires est le gage de notre maturité en tant communauté humaine.

Quelque soit le sujet, l'exercice accompagne par la suite l'expérience quotidienne, et des perceptions nouvelles verront le jour.

Témoignage 2

A l'époque où j'ai vu des personnes se rassembler sur les places ça a été comme si les deux années qui avaient précédé m'avaient préparé intellectuellement aussi bien que pratiquement à expérimenter tel type de situation.

J'avoue être plutôt réticent à éprouver la collectivité en circuit fermé comme si le propre du collectif se situait dans les espaces intermédiaires entre le monde à soi et le monde publique. Et c'est pour cette raison qu'il est un espace complexe, approximatif.

Je pense pour moi-même qu'il est plus important de me placer dans les espaces où la certitude et la confiance n'ont pas encore fait leurs places.

Je repousse ainsi en permanence autour de moi et toujours plus loin de moi les zones obscures, autrement dit je cherche une méthode de connaissance exacte non pas pour circonscrire la réalité mais pour déceler ce qui en elle m'apprend des choses sur le monde et sur moi.

Jusqu'à maintenant j'ai éprouvé le mouvement d'insurrection comme une rumeur, un grondement auquel je ne peux que croire à moitié. Simplement je fais en sorte que ce grondement persiste et résonne en moi jusqu'à ce que je devienne la substance de ce qu'il me voue à faire.

Aujourd'hui je cherche un 'nous' qui existe en moi. Je suis parti en recherche intérieure avec la conviction de pouvoir le trouver.

Je voulais vous dire: "Vous aussi trouvez ce 'nous' qui repose, commencez par là avant toute chose."

A chaque pays, à chaque continent son imaginaire, son mode relationnel. Ici, je suis en Belgique, peut-être qu'en Belgique on attend que des personnes s'expriment en notre nom, peut-être qu'en Belgique on attend les paroles dans lesquelles nous nous reconnaissons. Mais aussi en Belgique on veut faire les choses uniquement quand nous sommes plus nombreux. Peut-être qu'en Belgique on veut faire les choses et que les autres nous reconnaissent. En Belgique, on essaie puis on hésite, puis on s'arrête, puis on recommence.

Que voulons-nous réellement faire?

Je me dis que ce qu'il y a de plus important c'est que les relations que chacun a dans son existence: familiales, amoureuses, amicales, professionnelles, chacune d'entre elles doit avoir la valeur la plus grande, la règle de Midas, pour que chaque chose que l'on touche se change en or.

Nous devons agir à l'endroit exact où la vie nous a conduit. Nous l'avons réalisé, nous ne sommes pas à un endroit donné par hasard.

Aujourd'hui j'ai décidé de travailler à ma manière, manière pour laquelle je m'estime être le seul apte à vérifier la viabilité. Je me dis qu'il faut avoir le courage de porter sa solitude, elle est parfois plus nombreuse qu'on ne croit.

Beaucoup de belles choses existent déjà, pourquoi faut-il que nous cherchions en permanence à ce qu'elles soient rejointes par le plus grand nombre? N'est ce pas attendre quelque chose avant d'avoir commencé?

Je crois que nous devons nous jeter dans ce qui nous fait plaisir, celui que nous n'osons jamais faire.
Le plaisir est une valeur sure, tout a été fait pour qu'on oublie cela, mais c'est un devenir permanent qui contient une préciosité toujours plus grande.

mardi 27 décembre 2011

Reload


Plusieurs évènements ont eu lieu au cours de ces cinq derniers mois un peu partout à travers le globe.
Des informations relayées, d'autres moins, voire pas du tout. Une chose est sure, c'est que dans des endroits qu'on aurait supposé impensable, des campements se sont dressés, des solidarités se sont manifestées (New York, Paris, Londres, Francfort...).

La marche initiée en Espagne en direction de Bruxelles a poursuivi sa course, passée par Paris, puis Nice (lieu où s'est tenu le contre sommet du G20), elle se dirige actuellement sur Rome en direction de Athènes.
(Actuellement piratée l'adresse de référence est la suivante: marchtoathens.tk elle devrait être remise en ordre de marche dans les prochains jours).

Beaucoup de doutes et d'incertitudes ont surgi relativement à la difficulté de communiquer, de s'organiser, de proposer. Ces zones d'indistinction ont rendu possible une réappropriation du concept d'indignation à des tendances politiques ou culturelles à dominante nationaliste ou conservatrice. Elles ont par ailleurs jeté un voile sur la mobilisation massive possible de la population.

Cela étant dit, une chose me semble importante à signaler:
Prenons garde pour une part à ne pas entrer dans la spécialisation d'un mouvement dont la force provient de sa non résignation à l'ordre des choses, et tend vers un usage politique plus concret de la vie de tous les jours.

Le chiffon qu'on nous agite devant le nez tient à ceci:
- levée des émeutes urbaines génératrices de chaos
- déconstruction de la démocratie d'alternance des partis dits de "raison"
- montée en flèche de groupes d’extrême droite, des communautarismes obtus et autres monstruosités supposées
- précipitation de la crise financière vers l'anarchie monétaire
- ...

De tout cela nous devons garder conscience, vigilance même, car nous savons la nature inquiète de l'être humain du fait que nous en sommes les héritiers. C'est bien notre inquiétude actuelle qui nous a conduit à remettre en cause en partie la figure de l'état, de l'autre celle de l'économie libre et non faussée.

Nous avons un moment surfé sur la vague de "l’insurrection populaire", maintenant nous devons commencer à mettre des éléments sur la table pour montrer que la remise en question n'est pas qu'un postulat de notre part.

Nous nous sommes méfiés des partis parce qu'ils entraient dans une logique de représentation politique, que de ce fait ils induisaient un processus de délégation du pouvoir, le nôtre vers le leur.
Qu'ils correspondent au principe de l'offre et de la demande à travers leurs propositions de programmes au détriment de l'implication de chacun dans l'édification de la "communauté politique" des êtres vivants à son échelle.

Nous nous sommes méfiés des syndicats parce qu'ils avaient l'avantage autant que le désavantage d'être les héritiers du système politique actuel.
Que nous avons pensé que si engagement il devait y avoir il devait dans un premier temps être d'ordre individuel parce qu'avant de défendre une image, une appartenance, ou un milieu c'est l'être singulier et la liberté dont il dispose de jugement et de décision qui prévaut.

Nous nous sommes méfiés des manifestes, des publications, du contenu, parce que nous voulions conserver la qualité d'un rêve humaniste et des espoirs qu'il portait avant de lui donner forme trop précipitamment.
Paradoxalement nous avons été invités à l'urgence du dérèglement planétaire, et avons parfois forcé notre présence au point de perdre nos voix.

Mais ce que nous voulons:
c'est l'émergence d'une exigence environnementale active et durable
c'est la considération des difficultés de chacun par une politique d'accompagnement concrète et inconditionnée
c'est l'affirmation d'un enseignement de qualité qui prenne compte du développement de l'enfant, de son désir, de sa force
c'est oeuvrer à une culture expansive des contributions internationales de ce que l'être humain a produit jusqu'à maintenant et qu'il continuera de faire

Pour cela et plus encore nous ne devons rien nous interdire.

Il faut cultiver en soi une conscience claire et rigoureuse emprunte de patience et de tendresse.
Nous commençons une période sentimentale, cela suppose un long apprentissage, nous, les innocents.





mardi 5 juillet 2011

Révolution

Apprendre à considérer ce qui existe pour ne pas laisser chaque idée devenir lettre morte.
Prendre acte de chaque expérience et travailler à leur assemblage en vu de l’affirmation d’une politique globale qui laisse une part à ce qui n’a pas encore été pensé.
Etablir point par point un ensemble de nécessités relatives à la préservation des formes de vie.
Aménager des espaces de réflexion précis et envisager des applications concrètes à ce qui en aura surgit.
Développer des pratiques d’observation, d’évaluation, de perception, propres à un approfondissement de la sensibilité.
Reconnaître ce qui est précieux en chaque chose.
Constater ce qui délimite l’usage du monde et étendre le cercle de la connaissance.
Définir le commencement.
Se rapprocher de la pulsation cosmique et faire état de ce qui est.
Abandonner les causes de la souffrance pour partir avec ce qui donne de la joie.
Entendre résonner les bruits infimes à égalité des coups d’éclairs.
Se déplacer de la plaine à la montagne, de l’eau au ventre de la terre.
Boire infiniment et laisser le tout devenir.
Que chaque instant t’appartienne avant qu’il ne te serve.
Inspire le nouveau et vis l’ancien.
Fabrique les images comme une répétition.
La part de l’ombre est à la fois la part de lumière.
La paix est l’ultime et presque la dernière.

lundi 27 juin 2011

Inondation

Quand la certitude vient à manquer
Accepte de ne pas savoir

Si tu prends les choses à la lettre
Manque à tes principes

Essaie de te tromper
Une fois, deux fois
Et recommence

L'accumulation c'est la vanité
La saturation c'est le commencement

Qu'une seule parole existe

Au milieu une tâche
Autour une nappe
Roule ce tapis et brûle le
Garde la fumée entre tes mains
Ouvre tes mains
Elles sont noires jusqu'à l'os
Baigne toi et lave ton expérience

Vois ce lac, ce lointain
L'eau sombre et froide révèle ton ignorance

Dans la plaine
Les animaux, les fauves
Le murmure de la cascade inonde lentement



dimanche 19 juin 2011

Suivre le mouvement


Le corps collectif est une énergie en devenir.

Nous apprendrons à parler ensemble, pour nous.

Ce n'est pas dans l'évènement que réside notre puissance mais dans l'agir de la réalité.

Soyons infidèles!






vendredi 17 juin 2011

La sortie du cercle

(dé-géolocaliser)

Avons-nous besoin réellement d'un cadre de référence? 

PIl nous faut renoncer à des habitudes relationnelles ou collectives.

Considérons chaque échec non pas comme une force perdue mais comme une erreur d'évaluation de notre part.

Nous devons réussir à proposer des manifestations qui gagnent à tous les coups.

Ne pas s'effrayer de produire des images.

Nous sommes des héritiers en même temps que le devenir de notre époque.

Nous n'avons plus besoin de modestie, mais une affirmation. Une affirmation sans fin.



mercredi 15 juin 2011

Maturité politique



dans tout assemblement humain n'existe de politique réelle qu'à compter du moment où chacun est en mesure d'exprimer librement son intelligence.
ceci est le réquisit de départ. y satisfaire suppose une qualité intérieur résultante d'un usage. chacun est sollicité dans sa faculté de déplacement, de respiration, de consistance, entre fluidité et efficace. savoir se mouvoir, c'est l'art de l'animal politique.

nous avons l'habitude de contrevenir à cet instinct par l'imposition d'un protocole.
en effet, l'instinct a pour désavantage de n'avoir aucune possibilité de faire ses preuves.
ainsi lorsque l'urgence est prétextée et qu'on demande instamment à l'instinct politique de démontrer sa pertinence, celui-ci fera aussi triste figure que l'albatros enfermé dans l'image baudelairienne: "comme il est gauche et veule!"

l'urgence fabrique la panique, la panique entraîne l'automatisation des principes.
et pourtant c'est tout autre que nous voulons le monde, et c'est en cela qu'il nous faut du courage.
c'est dans le coeur de la pratique que les rapports se modulent.
on nous a demandé nos revendications, nous n'osons pas affirmer que c'est la forme que nous voulons travailler.
nous ne voulons pas remplir des contenants parce que nous ne dissocions pas la forme du contenu.
nous voulons pouvoir penser cette forme, en avoir le temps, et nous savons que c'est là la première nécessité.
si nous gardons un oeil sur les expériences artistiques c'est parce nous savons qu'elles ont depuis longtemps oeuvré dans ce sens.
nous avons le droit à la recherche en politique!
nous sommes convaincus qu'il existe des solutions propres à rendre ce monde vivable, plus serein, plus clément et c'est pourquoi nous marquons un temps d'arrêt.
de même l'âme se recueille au moment le plus inattendu pour prélever au bleu du ciel une part de son apaisement.
de même nous voulons pouvoir lever ces yeux au ciel et le transporter un peu avec nous pour le déposer sur le visage d'un semblable le temps d'un croisement du regard.





Utilité, décadence



comme pour toutes choses, il faut qu'à un moment une lutte s'installe car l'évènement est l'instant de chacun.
ce qui restera ce sera la trace de cette lutte avec les oublis qu'elle comprend.
il aura fallu très rapidement circonscrire le cercle avant même qu'il n'ait été bouclé.
il faut faire rejouer les machines qu'on ne prend plus la peine de rejouer littéralement.
alors resteront encore certains à attendre.
ceux-là doivent savoir se résigner régulièrement.
ils sont les dupes de leur croyance, c'est ainsi que se cultive en même temps leur tristesse.
se pourrait-il qu'ils puissent en démordre?

et pourtant on leur dit que le cours se poursuit,
on leur dit que l'affaire commence à naître et qu'aussi bien hommes que femmes commencent à brûler quand le coeur s'organise.
mais une ombre est passée sur leurs yeux et le visage de l'évènement s'est chargé de ce qu'ils ne voulaient pas voir.
ils se répètent dans leurs fors intérieurs: apprend à perdre!
leur orgueil n'aura pas de prise.

ils ont entendus les chants, se sont glissés avec, ont laissé passer les images incertaines en se disant qu'on laisserait aussi passer les leurs,
mais il y a les images incertaines qui s'effacent avec le temps et celles qui perdurent.
on ne veut pas de celles qui restent.
parce qu'elles détiennent en elles la part d'inavoué, elles présentent en face la figure terrible de ce qui ment.
on s'habitue avec fatalité au mensonge.
on exaspère le mensonge et on lui donne la consistance de ce qu'on n'a jamais voulu

pour poser un problème, laissons le venir pas à pas.
en partant de soi. laissons le problème s'installer à l'intérieur du corps au point de le confondre avec soi-même
ensuite il se dégage lentement et emporte avec lui la part de ce qui fait l'expérience
il est puissance,
tout ce qui l'environne est happé par sa voracité
à moins qu'il ne trouve sur sa route son intimité semblable
mais tout cela ne nous appartient plus, que les torsions se conjoignent dans des noyaux, dans des spirales
pour nous ne reste que l'exaltation,
oh! gloire! éternelle!




samedi 11 juin 2011

Evacuation place de Flagey et interdiction de la commune d'Ixelles de tous rassemblements publics


Nous ne connaissons pas le motif précis qui a conduit Willy Decourty à prendre ces décisions communales. Nous savons par contre qu'elle l'ont été en dehors de l'avis du conseil communal auquel avait été envoyé une délégation pour donner voix à notre occupation.

Parmi les informations que nous avons pu retirer des services de police a été mentionné l'inquiétude de la part du bourgmestre que le phénomène s'accroisse à l'identique du campement du carré de Moscou. Nous savons par ailleurs que le campement allait gêner l'installation d'un chapiteau permettant la projection publique de films dans le cadre du 'brussels film festival' qui débute le 22 juin. La situation se pose à l'identique pour l'occupation du Carré de Moscou quant à la tenue de la fête de la musique du 19 juin (installation d'un podium sur le centre de la place).

La culture nous chasse.

Peut-être devons-nous maintenant agir plus explicitement en mettant en place des manifestations sans paroles (musicales, chorégraphiques, performatives ou théâtrales) en confrontation à ces évènements qui eux s'ils n'ont pas de discours disposent pour autant d'une logistique policière efficace.

Il est temps pour nous d'entrer dans une dynamique d'interventions publiques et d'interpellations citoyennes.

Pourquoi l'usage des places publiques seraient-elles du ressort des politiques communales?

L'espace public nous appartient.




jeudi 9 juin 2011

Questions


Une constante dans notre mouvement, celle de lui conférer une portée internationale.
Deuxième constante, celle d’occuper une place publique.
Troisième constante, ici plutôt européenne, se revendiquer de l’indignation.
Se pourrait-il que nous puissions envisager une forme qui ne soit pas d’occupation ?
Tentons-nous d’appliquer à l’Europe les mêmes principes que les gouvernements d’Afrique du Nord ?
La logistique est-elle le commencement de nos revendications ?
Devons-nous agir du point de vue structurel ?
En quoi consiste une occupation ?
En quoi une occupation est politique ?
La nécessité d’une occupation est-elle théorique ?
Dans quelles mesures est-il important d’allier discussions logistique, discussions politique, témoignages, communication publique, manifestations culturelles, réflexions critiques, habitations ?
Sommes-nous des « punks à chien », des « bouffeurs de graines germées », des « âmes perdues » ?
L’organisation est-elle la condition incontournable pour la viabilité de notre mouvement ?
Avons-nous quelque chose à défendre ?
Que voulons-nous ?
Devons-nous avoir des idées ?
Devons-nous parler ?
Sommes-nous héritiers des révolutions passées, ou celle-ci est-elle quelque chose de nouveau, un relai de notre époque ?
Avons-nous un seul terrain linguistique ?
Devons-nous ne revendiquer que de l’eau et du pain ?
De quelle souffrance parlons-nous ?
Sommes-nous en train de faire la preuve qu’il est possible à chaque instant de recréer une société ?
Avons-nous la possibilité de faire sans le monde qui nous environne ? Techniquement et spirituellement parlant ?
Sommes-nous obligés de recourir à l’impression papier pour les communications publiques ?
Avons-nous besoin de technique ?
Faut-il n’utiliser que les nouveaux médias ?
Faut-il tout recommencer ?
Devons-nous écrire un nouveau système philosophique ?
Devons-nous être unis ?
Que voudrions-nous faire ?
A quoi pouvons-nous nous référer ?
Quelle est notre histoire ?
Ne sommes-nous là que pour poser des questions ?
Sommes-nous prêts à perdre ?
Qu’avons-nous à perdre ?
Qu’avons-nous à gagner ?
Y-a-t-il quelque chose sur lequel nous serions certainement tous d’accord ?
Quel est le bon sens ?
Avons-nous du bon sens ?
Qu’en est-il de notre bon sens ?
Cherchons-nous à faire des choses efficaces ?
Que devons-nous modérer ?
A quoi devons nous médier ?
Sommes-nous trop sensibles aux mots ?
Existent-ils des actes précis à accomplir ?
Faisons-nous que contester ?
Avons-nous envie d’être rejoints ?
Devons-nous devenir exponentiels ?
Avons-nous une position ?
Sommes-nous un seul corps ?
Avons-nous à faire avec la morale ?
Aurions-nous peur de perdre notre intégrité ?
Aurions-nous peur d’être seul ?
Avons-nous besoin de cuisiner ?
Y a-t-il une prise de pouvoir ?
Avons-nous pour philosophie le vide ?
Que voulons-nous transmettre ?
Avons-nous quelque chose à faire ensemble ?

Fragen
Eine Konstante unserer Bewegung ist es, ihr internationale Bedeutung zu zusprechen.

Eine zweite Konstante ist es, einen öffentlichen Platz zu besetzen.

Eine dritte, hier eher europäisch, sich empört zu bekennen.

Könnten wir eine Art und Weise ins Auge fassen, die nicht Besetzung wäre?

Versuchen wir in Europa die gleichen Prinzipien anzuwenden wie die Regierungen in Nordafrika?

Ist die Logistik der Beginn unserer Forderungen?

Sollten wir von einem strukturellen Gesichtspunkt aus agieren?
Worin besteht unsere Besetzung?
Inwieweit ist eine Besetzung politisch?
Ist die Notwendigkeit einer Besetzung theoretisch?

Inwieweit ist es wichtig logistische, politische Diskussionen, Beobachtungen, öffentliche Kommunikation, kulturelle Aktivitäten, kritishce Reflexionen und Behausung zu verbinden?

Sind wir „Hundepunks“, „Kernefresser“, „verlorene Seelen“?

Ist Organisation eine unausweichliche Bedingung für das (Über-)Leben unserer Bewegung?

Haben wir etwas zu verteidigen?

Was wollen wir?

Müssten wir Ideen haben?

Müssten wir sprechen?

Sind wir Erb_inn_en vergangener Revolutionen, oder ist das Jetzige etwas neues, spezifisch für unsere Epoche?

Haben wir einen ein einziges linguistisches Spielfeld?

Sollten wir nur Wasser und Brot fordern?

Von welchem Leiden sprechen wir?

Sind wir dabei zu beweisen, dass es möglich ist in jedem Augenblick die Gesellschaft neu zuerschaffen?

Haben wir die Möglichkeit, ohne die Welt um uns zu sein? Technisch und spirituell gesprochen?

Sind wir gezwunden auf Papier zu drucken, um öffentlich zu kommunizieren?

Brauchen wir Technik?

Müssen wir die neuen Medien benutzen?

Müssen wir neu anfangen?

Müssen wir ein neues philosophisches System erdenken?

Müssten wir vereint sein?

Was würden wir machen wollen?

Worauf können wir uns berufen?

Was ist unsere Geschichte?

Sind wir da, um Fragen zu stellen?

Sind wir bereit zu verlieren?

Was haben wir zu verlieren?

Was können wir gewinnen?

Gibt es etwas, womit wir sicherlich alle einverstanden wären?

Was ist der gesunde Menschenverstand bzw. die richtige Richtung?

Haben wir gesunden Menschenverstand bzw. die richtige Richtung?

Wollen wir effiziente Sachen machen?

Was müssten wir mäßigen?

Worüber müssten wir meditieren? (méditer?)

Sind wir zu sensibel, was die Wortwahl betrifft?

Gibt es präzise Taten zu erfüllen?

Widersprechen wir nur?

Wollen wir, dass Menschen sich uns anschließen?

Wollen wir exponentiell werden?

Haben wir eine Position?

Sind wir ein einziger Körper?

Was haben wir mit der Moral zu tun?

Haben wir Angst, unsere Integrität zu verlieren?

Haben wir Angst, allein zu sein?

Müssen wir kochen?

Gibt es eine Machtübernahme?

Ist das Leere unsere Philosophie?

Was haben wir zu übermitteln?

Wollen wir etwas zusammen machen?

VRAGEN

De noodzaak om een internationale omvang aan onze beweging te geven is een steeds aanwezige drang.

Een tweede constante, de impuls om een openbare ruimte, een plein, te bezetten.

Derde constante, deze weliswaar van europese proporties, de gebelgdheid eigen maken.

Zou het mogelijk zijn dat wij een vorm konden ontwikkelen die geen bezetting inhoudt?

Proberen wij voor Europa dezelfde principes toe te passen die voor de noordafrikaanse regeringen van toepassing zijn?

Is de logistiek het begin van ons eisenbundel?

Dienen wij te handelen vanuit een structureel standpunt?

Wat stelt een bezetting voor?

Wat maakt van een bezetting een politiek instrument?

Is de noodzaak van een bezetting een theoretisch iets?

In welke mate is het belangrijk om logistieke en politieke discussies, getuigenverklaringen, openlijke communicatie, culturele manifestaties, kritische bedenkingen en belevingen met mekaar in verband te brengen?

Zijn wij "punks met luizige honden", "sojascheuteneters", "verloren zielen"?

Is het organiseren de onomkoombare vereiste opdat onze beweging levensvatbaar zou kunnen zijn?

Hebben wij iets dat het verdedigen waard is?

Wat willen wij?

Is het nodiog dat wij ideen hebben?

Is het nodig dat wij spreken?

Zijn wij erfgenamen van de vergane revoluties, of is onze huidige beweging iets nieuws, een kind van onze actuele omstandigheden?

Hebben wij een enkele uitdrukkingsvorm?

Moeten wij ons beperken tot het eisen van water en brood?

Over welke kwellingen spreken wij?

Zijn wij bezig het bewijs te leveren dat het mogelijk is op elk moment een gemeenszchap weder op te bouwen?

Kunnen wij dat voor mekaar fiksen zonder rekening te houden met de realiteit die ons omringt? Zowel op technisch als op intellectueel vlak?

Zijn wij genoodzaakt om ons tot het gebruiken van drukwerk te wenden voor het verspreiden van onze openbare boodschappen?

Hebben wij de technologie nodig?

Moeten wij enkel de nieuwe electronische media gebruiken?

Moeten wij alles herbeginnen?

Moeten wij een nieuw filosofisch systeem opbouwen?

Moeten wij verenigd zijn?

Wat zouden wij willen doen?

Wat kunnen wij ons als voorbeeld stellen?

Wat is onze geschiedenis?

Zijn wij enkel hier om vragen te stellen?

Zijn wij bereid te verliezen?

Wat hebben wij te verliezen?

Wat kunnen wij winnen?

Bestaan er zaken waarover wij allemaal samen akkoord zouden kunnen zijn?

Wat is het gezonde verstand?

Hebben wij gezond verstand?

Wat is de stand van zaken betreffende ons gezond verstand?

Zoeken wij efficiente zaken te realiseren?

Wat moeten wij modereren?

In welke zaken moeten wij bemiddelen?

Zijn wij te gevoelig ten aanzien van bepaalde woorden?

Zijn er bepaalde preciese zaken die gerealiseerd moetzen worden?

Doen wij niets anders dat protesteren?

Willen wij gecontacteerd worden?

Moeten wij exponentieel worden?

Hebben wij een standpunt?

Zijn wij een enkel korps?

Hebben wij iets te doen met de moraal?

Zouden wij bang zijn onze integriteit te verliezen?

Zouden wij bang zijn om alleen te staan?

Hebben wij een kok nodig?

Is er een machtsgreep?

Hebben wij de leegte als filosofie?

Wat willen wij overbrengen?

Hebben wij samen iets te doen?

jeudi 2 juin 2011

Questions


Nous ne savons pas ce qu'est la démocratie, mais peut-être l'éprouvons-nous en actes?
Ce qui donne de la consistance au terme de démocratie se vérifie à l'usage (guerre d'usage?). Il n'y a pas de parti communiste, le communisme est un rapport au monde. Il est temps d'établir une politique sans parti. La politique d'aujourd'hui suppose une considération sur ce qui dépasse l'espèce (règne animal, règne végétal). Nous devons réconcilier les moments de lutte et non édifier une énième communauté, nous devons faire exister dans l'instant de la politique réelle. Il s'agit d'une forme de vie, pas une unité.

Que demandons-nous? Sommes-nous pacifistes?
Nous n'avons jamais séparé la guerre de la paix
Qu'avons-nous à perdre? Devons-nous nous organiser?
A quel ordre nous ne souhaitons plus rendre de compte?
Notre question se pose au-delà d'un ordre donné.
Nous ne proposons pas de réponse, nous ne voulons pas de réponse.
Nous n'avons pas de position commune, pas indignés, non-alignés.