Nombre total de pages vues

Rechercher dans ce blog

mardi 27 décembre 2011

Reload


Plusieurs évènements ont eu lieu au cours de ces cinq derniers mois un peu partout à travers le globe.
Des informations relayées, d'autres moins, voire pas du tout. Une chose est sure, c'est que dans des endroits qu'on aurait supposé impensable, des campements se sont dressés, des solidarités se sont manifestées (New York, Paris, Londres, Francfort...).

La marche initiée en Espagne en direction de Bruxelles a poursuivi sa course, passée par Paris, puis Nice (lieu où s'est tenu le contre sommet du G20), elle se dirige actuellement sur Rome en direction de Athènes.
(Actuellement piratée l'adresse de référence est la suivante: marchtoathens.tk elle devrait être remise en ordre de marche dans les prochains jours).

Beaucoup de doutes et d'incertitudes ont surgi relativement à la difficulté de communiquer, de s'organiser, de proposer. Ces zones d'indistinction ont rendu possible une réappropriation du concept d'indignation à des tendances politiques ou culturelles à dominante nationaliste ou conservatrice. Elles ont par ailleurs jeté un voile sur la mobilisation massive possible de la population.

Cela étant dit, une chose me semble importante à signaler:
Prenons garde pour une part à ne pas entrer dans la spécialisation d'un mouvement dont la force provient de sa non résignation à l'ordre des choses, et tend vers un usage politique plus concret de la vie de tous les jours.

Le chiffon qu'on nous agite devant le nez tient à ceci:
- levée des émeutes urbaines génératrices de chaos
- déconstruction de la démocratie d'alternance des partis dits de "raison"
- montée en flèche de groupes d’extrême droite, des communautarismes obtus et autres monstruosités supposées
- précipitation de la crise financière vers l'anarchie monétaire
- ...

De tout cela nous devons garder conscience, vigilance même, car nous savons la nature inquiète de l'être humain du fait que nous en sommes les héritiers. C'est bien notre inquiétude actuelle qui nous a conduit à remettre en cause en partie la figure de l'état, de l'autre celle de l'économie libre et non faussée.

Nous avons un moment surfé sur la vague de "l’insurrection populaire", maintenant nous devons commencer à mettre des éléments sur la table pour montrer que la remise en question n'est pas qu'un postulat de notre part.

Nous nous sommes méfiés des partis parce qu'ils entraient dans une logique de représentation politique, que de ce fait ils induisaient un processus de délégation du pouvoir, le nôtre vers le leur.
Qu'ils correspondent au principe de l'offre et de la demande à travers leurs propositions de programmes au détriment de l'implication de chacun dans l'édification de la "communauté politique" des êtres vivants à son échelle.

Nous nous sommes méfiés des syndicats parce qu'ils avaient l'avantage autant que le désavantage d'être les héritiers du système politique actuel.
Que nous avons pensé que si engagement il devait y avoir il devait dans un premier temps être d'ordre individuel parce qu'avant de défendre une image, une appartenance, ou un milieu c'est l'être singulier et la liberté dont il dispose de jugement et de décision qui prévaut.

Nous nous sommes méfiés des manifestes, des publications, du contenu, parce que nous voulions conserver la qualité d'un rêve humaniste et des espoirs qu'il portait avant de lui donner forme trop précipitamment.
Paradoxalement nous avons été invités à l'urgence du dérèglement planétaire, et avons parfois forcé notre présence au point de perdre nos voix.

Mais ce que nous voulons:
c'est l'émergence d'une exigence environnementale active et durable
c'est la considération des difficultés de chacun par une politique d'accompagnement concrète et inconditionnée
c'est l'affirmation d'un enseignement de qualité qui prenne compte du développement de l'enfant, de son désir, de sa force
c'est oeuvrer à une culture expansive des contributions internationales de ce que l'être humain a produit jusqu'à maintenant et qu'il continuera de faire

Pour cela et plus encore nous ne devons rien nous interdire.

Il faut cultiver en soi une conscience claire et rigoureuse emprunte de patience et de tendresse.
Nous commençons une période sentimentale, cela suppose un long apprentissage, nous, les innocents.





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire