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mercredi 28 décembre 2011

Témoignage 2

A l'époque où j'ai vu des personnes se rassembler sur les places ça a été comme si les deux années qui avaient précédé m'avaient préparé intellectuellement aussi bien que pratiquement à expérimenter tel type de situation.

J'avoue être plutôt réticent à éprouver la collectivité en circuit fermé comme si le propre du collectif se situait dans les espaces intermédiaires entre le monde à soi et le monde publique. Et c'est pour cette raison qu'il est un espace complexe, approximatif.

Je pense pour moi-même qu'il est plus important de me placer dans les espaces où la certitude et la confiance n'ont pas encore fait leurs places.

Je repousse ainsi en permanence autour de moi et toujours plus loin de moi les zones obscures, autrement dit je cherche une méthode de connaissance exacte non pas pour circonscrire la réalité mais pour déceler ce qui en elle m'apprend des choses sur le monde et sur moi.

Jusqu'à maintenant j'ai éprouvé le mouvement d'insurrection comme une rumeur, un grondement auquel je ne peux que croire à moitié. Simplement je fais en sorte que ce grondement persiste et résonne en moi jusqu'à ce que je devienne la substance de ce qu'il me voue à faire.

Aujourd'hui je cherche un 'nous' qui existe en moi. Je suis parti en recherche intérieure avec la conviction de pouvoir le trouver.

Je voulais vous dire: "Vous aussi trouvez ce 'nous' qui repose, commencez par là avant toute chose."

A chaque pays, à chaque continent son imaginaire, son mode relationnel. Ici, je suis en Belgique, peut-être qu'en Belgique on attend que des personnes s'expriment en notre nom, peut-être qu'en Belgique on attend les paroles dans lesquelles nous nous reconnaissons. Mais aussi en Belgique on veut faire les choses uniquement quand nous sommes plus nombreux. Peut-être qu'en Belgique on veut faire les choses et que les autres nous reconnaissent. En Belgique, on essaie puis on hésite, puis on s'arrête, puis on recommence.

Que voulons-nous réellement faire?

Je me dis que ce qu'il y a de plus important c'est que les relations que chacun a dans son existence: familiales, amoureuses, amicales, professionnelles, chacune d'entre elles doit avoir la valeur la plus grande, la règle de Midas, pour que chaque chose que l'on touche se change en or.

Nous devons agir à l'endroit exact où la vie nous a conduit. Nous l'avons réalisé, nous ne sommes pas à un endroit donné par hasard.

Aujourd'hui j'ai décidé de travailler à ma manière, manière pour laquelle je m'estime être le seul apte à vérifier la viabilité. Je me dis qu'il faut avoir le courage de porter sa solitude, elle est parfois plus nombreuse qu'on ne croit.

Beaucoup de belles choses existent déjà, pourquoi faut-il que nous cherchions en permanence à ce qu'elles soient rejointes par le plus grand nombre? N'est ce pas attendre quelque chose avant d'avoir commencé?

Je crois que nous devons nous jeter dans ce qui nous fait plaisir, celui que nous n'osons jamais faire.
Le plaisir est une valeur sure, tout a été fait pour qu'on oublie cela, mais c'est un devenir permanent qui contient une préciosité toujours plus grande.

1 commentaire:

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