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jeudi 29 décembre 2011

La disparition de l'argent

Alors que la crise financière semble à son comble, peut-être pouvons-nous revoir la copie de Naomi Klein relativement à sa réflexion sur la "Shock doctrine" dont la thèse consiste à dire que chaque changement profond de la gestion politique ou économique d'un pays peut être lu comme la conséquence d'une situation traumatique, comme les recherches en sciences cognitives ont tenté de mettre en pratique par tentatives d'implantations de représentations nouvelles à l'intérieur d'un sujet soumis aux traitements de l'électrochoc.
Si cette hypothèse n'est pas résolument à écarter, il peut être possible d'y adjoindre une seconde qui tiendrait en ceci:
Qu'aujourd'hui une logique héritière du développement de la monnaie au cours de son histoire soit parvenue au point "d'irréconciliation" avec l'expérience humaine et ce malgré la tentative de l'orienter progressivement vers le virtuel (explosion actuelle de ce qu'on nomme la révolution numérique). Que de cela tant les institutions financières que les pouvoirs politiques sont conscients. Et qu'à cela ils n'ont absolument rien à répondre, ils y sont littéralement impuissants. Et pour cause car admettons que ce soit la notion même d'argent qui devienne aujourd'hui impraticable. Qu'avons-nous à offrir en échange? A partir de quoi pourrions-nous baser notre (voir LA) puissance? 
C'est fort de cette conscience là que j'entends maintenant surgir un peu partout le terme d'autogestion. Ce terme formule la nécessité, voire l'urgence de notre époque, celle d'être à même de pourvoir à la survie de notre espèce. Qui peut dire que dans un monde où l'argent est devenu le principe même de l'échange (soit incluses les notions d'habiter et de se nourrir) qu'il sera à même de vivre si du jour au lendemain cette valeur disparaît?
Ce qui éclate au grand jour, c'est l'inaptitude de l'être de la civilisation face à l'être de la nature. Et, cela dit, en passant ne serait-ce pas là le juste retour des choses?
Cela explique en grande partie l'intérêt grandissant pour tous les modèles alternatifs qui s'ils n'ont pas encore la maturité de permettre une indépendance radicale quant au fonctionnement actuel de la société nous rapproche malgré tout un peu plus de la qualité écologique (écologique est entendu ici au sens fort) de notre vivre au monde.
Peut-être est-il désormais temps de nous préparer à tout ça, ainsi, nous y préparant nous saurons mieux l'appréhender lorsque cette réalité viendra, à moins que nous fassions le choix d'un empirisme aveugle soumettant chacun de nous à la conversion obligée et dans laquelle chacun sera livré à lui-même.

Ceci tient peut-être lieu d'hypothèse, mais les éléments de la réalité auxquels elle se réfère n'en démentent aujourd'hui pas l'intuition.
Je ne sais pas ce que sera cette année 2012, mais je souhaite que chacun de vous puisse être fort de cela.

Avec amour.


4 commentaires:

  1. Si l'on désire que les 99% possèdent, par exemple, 99% des richesses matérielles et autres, cela demande de résister à l'accaparement, d'empêcher l'accaparement de toutes les richesses.
    Aujourd'hui, il existe de l'argent qui sert de moyen d'échange mais rien n’empêche l'accumulation de cet argent pour constituer des fortunes, ce qui nous a emmener à ce déséquilibre.
    Si demain il n'y a plus d'argent, le 1%, possède déjà, en terres, en habitation, en moyens de production et de transport, une accumulation déséquilibrante de biens et de moyens.

    Nous ne mettrons pas en place un système juste et équilibré en faisant l'économie de s'attaquer aux fortunes quelles qu'elles soient.
    Les 99% y ont intérêt,
    Il faut juste mettre des règles qui interdisent l'accumulation disproportionnée(1% a droit à 1%), pour que chacun au lieu de se voir comme pouvant devenir riche, se voie comme pouvant ne plus être dominé.

    Frédéric

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  2. Toute la question reste de savoir si c'est relativement aux chiffres que nous devons déterminer une politique.
    Personnellement je serais plutôt enclin à laisser la richesse à la richesse à compter du moment où chacun détient les ressources nécessaires à la vie ordinaire.
    Je n'envie pas ceux qui possèdent parce que ceux qui possèdent doivent se soucier de leurs possessions.
    Etablir des lois répartissant les possessions à l'échelle 1 pour 1 me paraît superflu.
    Est-ce que concrètement je m'envisagerais comme possédant?
    Certainement pas.
    Je pense que chaque individu sur terre doit avoir ce qui lui est nécessaire pour vivre et penser.
    (aimer reste encore libre de droit)
    Le reste m'indiffère.

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  3. Il faut pour cela :

    Séparer les pouvoirs,
    Séparer les responsabilités et ne pas les faire porter par une seule personne.
    Démultiplier les responsabilités permettait de responsabiliser les gens aussi!

    Mon avis, hein...

    Laurent

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  4. Mais c'est grandement parce-que le reste t'indiffère... alors que cela n'indiffère pas d'autres... qu'on se trouve la ou on est.

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